Taxi Brooklyn // Saison 1. Episodes 10 et 11. La nuit la plus longue / Le match de leur vie.
Je crois bien que « La nuit la plus longue » est l’épisode le plus intéressant que Taxi Brooklyn ait pu nous offrir durant sa première saison. Il
dénote complètement des autres, dans sa manière d’orchestrer les choses mais aussi dans sa manière de se servir des personnages. J’ai trouvé ça particulièrement ingénieux. Tout débute avec une
simple coupure d’électricité qui plonge pour plusieurs heures la ville dans le noir. C’est quelque chose que l’on a déjà pu voir ailleurs et jusque là, on ne peut pas nécessairement dire que la
série renouvelle le genre mais il se passe malgré tout quelque chose là dedans qui fonctionne très bien et je parle bien évidemment de Monica Pena incarnée par Jennifer Esposito.
Cette dernière se retrouve mise sur le banc des accusées. J’ai trouvé tout son interrogatoire assez pertinent et surtout convenablement écrit. Ecrit par Avrum Jacobson
(Endgame, ReGenesis), cet épisode fonctionne sur un principe simple mais parvient à l’intégrer à merveille dans l’histoire de la série. Comme quoi. Ce n’était
pas gagné, surtout que Taxi Brooklyn est plutôt du genre à faire des petites blagues foireuses sur les bords alors quand tout commence à tourner à la boucherie forcément c’est
tout de suite plus sympathique.
La scène d’ouverture de l’épisode avec tous les coups de feu était donc assez surprenante en son genre et permet de mettre tout le monde en condition. Ensuite c’est un huis clos qui s’installe
dans le commissariat. Personne ne sort et nous avons un véritable éventail de suspects. Que demander de plus vous allez me dire ? Que Cat soit impliquée comme elle peut dans cette affaire et
c’est toujours ce qui rend ça encore plus intéressant. Sans compter que son duo avec Leo est lui aussi bien exploité. Pour une fois ce n’est pas dans le but de nous amuser mais plutôt de nous
tenir en haleine. Si je regrette que Taxi Brooklyn n’ait pas fait appel à Olivier Megaton et ses filtres jaunes pour mettre en scène cet épisode,
Frédéric Berthe (Hollywoo, R.T.T.) fait malgré tout du bon boulot pour jouer avec les contrastes. C’est aussi ce qu’il fallait mettre en avant,
le fait que bien que l’on soit dans une série policière un peu comique sur les bords, ici ce n’est pas un temps pour rire mais bien au contraire passer un moment où l’on se pose des questions sur
les personnages et notamment Monica.
Ce sont donc les personnages qui sauvent la mise à cet épisode et notamment Giada. Caterina Murino est vraiment excellente. Je me demande d’ailleurs parfois comment, avec un tel casting, la série n’a pas su réellement montrer les crocs et nous prouver qu’elle pouvait être une bonne série. Je suppose qu’ils ont pris le mauvais chemin pour aller au bout de cette histoire mais bon, peu importe. Ensuite il y a encore l’historie personnelle de Cat. On va découvrir que son père était donc un ripoux. Cette révélation n’est pas si surprenante que ça. Qui n’avait pas vu venir ce retournement de situation ? C’était on ne peut plus prévisible. Finalement, cet épisode fonctionne surtout grâce à la belle énergie du casting (cette historie de match était même assez amusante, permettant encore une fois de confronter Cat et Leo) mais aussi grâce aux petites intrigues légères des personnages et à la mythologie de la série. Le reste n’a pas grand intérêt pour le moment. C’est toujours comme ça (sauf à de rares occasions) dans Taxi Brooklyn. Les personnages sont plus importants que les intrigues sauf que quand celles-ci sont faibles et que les personnages sont entre deux eaux on n’a pas toujours grand chose à se mettre sous la dent.
Note : 6.5/10 et 4/10. En bref, deux épisodes très différents.