C’est l’histoire d’une déception grosse comme les boules de l’Atomium… C’est l’histoire de comment j’ai dû partir au balcon alors que j’étais dans le parterre en dernier recours pour voir quelque chose.
C’est l’histoire d’une comédie musicale de fainéants que ne se sont reposés que sur la présence du BG de service M. Pokora.
Oui, vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé Robin des Bois. Et il y a tellement de paramètres à prendre en compte…
Si je devais vous résumer le scénario de la comédie musicale, je ne saurais même pas de quoi vous parler… Si, comme ils le disent au début du spectacle dans un générique plus prévu pour les DVD que pour le live (excusez-moi d’être conservatrice dans ce sens), ça se passe 15 ans après que Marianne ait quitté Robin, enceinte de leur fils Adrien dont il ignore l’existence. Sauf qu’on ne sait pas pourquoi elle l’a quitté. A part pour le laisser faire joujou avec Jean et Tuck.
En gros, on s’en fout du scénario.
Et eux aussi apparemment. Si on a eu droit à dix minutes de séquences parlées, c’est beaucoup.
Voilà donc le premier gros défaut de Robin des Bois: ce n’est pas une comédie musicale, c’est un concert à thème. Les protagonistes ne sont absolument pas comédiens, la preuve, quand ils parlent, on n’y croit pas.
(Je vous parle même pas du rire de psychopathe de Dumè complètement copié sur Florent Mothe. J’ai grincé des dents.)
Après, s’il faut continuer dans l’acide, j’en ai vraiment ras-le-bol de cette pub qu’on fait autour de M. Pokora. Okay, je l’avoue de bon coeur, il est canon. Mais que la salle soit remplie de gamines d’âge moyen douze ans qui hurlent dès qu’il arrive sur scène (et qu’il ne fait rien, d’ailleurs, juste rester là à montrer sa belle gueule), ça a le don de m’énerver franchement beau-coup. La preuve, c’est que pour que les danseurs reçoivent des applaudissements pendant le final, Matt est allé saluer avec eux presque à chaque fois.
Tuez ces jeunes connes et crucifiez-les, merci bien.
(Ramsay Snow, si tu m’entends, arrête de torturer Theon et vient chercher ces sales gamines de merde, merci bien.)
Deuxième gros défaut donc, l’effet concert de M. Pokora alors que, désolée, c’en est pas un.
Le troisième point très mauvais n’est pas à imputer au spectacle, mais à l’organisation et à la salle.
Je vous plante le décor. A Bruxelles, nous avons une salle de concert appelée Forest National. 8000 places. En plein centre et donc pas facile de se garer, mais passons.
Début d’année a été inaugurée une nouvelle salle de 12.000 places, le Palais 12 au Heysel, donc facile d’accès puisque sur le site de Bruxelles Expo.
Problème? Le parterre, très étendu, est plat. Donc, pauvres pouilleux que nous sommes, là bas, loin dans le parterre, nous n’avons RIEN vu du spectacle sur la scène (trop basse, d’ailleurs). S’il n’y avait pas eu des grands écrans sur les côtés, on aurait pu jouer aux cartes, ç’aurait été pareil.
Imaginez ça…vingt mètres plus loin.
Donc voilà, on paie 75€ pour aller voir un spectacle de deux heures à peine (à côté de Mozart, 68€ pour être tout devant et un spectacle de deux heures et demie), et à l’entracte, on monte au balcon pour pouvoir voir quelque chose.
Si c’est pas honteux, franchement. On ne m’y reprendra plus.
Mais ban, s’il faut quand même trouver un point positif à Robin des Bois, il y en a un qui aurait pu me faire oublier tous les autres. La qualité des tableaux.
La technique est vraiment sublime sur scène, avec des décors parfaits et des écrans et des ombres chinoises et des effets parfaits.
Donc, on va dire, en DVD, ça passe bien.
Mais par pitié, ne payez pas pour aller voir ça en live… Ça frise l’indécence.
Note: 5,25/10 (scénario: 3/10 (y en avait un?) – jeu: 3/10 – chansons: 6/10 (mouais, à part Le jour qui se rêve, y a pas grand-chose de rare) – tableaux: 9/10)
Matt vous envoie un message…
Et ce message, c’est: "Attrapez votre DVD de Mozart l’Opéra Rock, et lavez-vous les yeux avec…"