du 17 mai au 1er juin au Pavillon Populaire.
Vernissage Samedi 17 mai
Le programme
Sélection officielle
Si l’on devait qualifier d’un mot cette nouvelle édition de la manifestation, ce serait maturité . Ce
sont toujours, majoritairement, de jeunes photographes qui viennent vers nous, informés qu’ils sont des conditions d’exposition et d’accompagnement très propices offertes par Montpellier. Mais la plupart de ceux qui accrocheront cette année sur les cimaises du Pavillon Populaire ont déjà franchi plusieurs étapes importantes dans l’affirmation de leur art. Documents, installations, mises en espace élaborées, images puissantes ou délicates : tous les travaux qui vous sont présentés témoignent d’un engagement sans concession dans le processus d’expression par la photographie. Ils couvrent, comme c’est la tradition aux Boutographies, un large éventail de représentations des mondes intérieurs et des mondes extérieurs. La photographie est dans son rôle quand elle fait ainsi affleurer, à la surface des êtres et des choses, ce qui les habite en profondeur : inquiétudes et fantasmagories, signaux pour l’avenir, signes de l’époque et sensations indéfinissables.Pays de fote tradition photographique, d’où dont issus nombre d’auteurs contemporains remarquables, l’Allemagne est très présente cette année. Trois photographes –Jan Q. Maschinski, Regine Petersen et Ulrike Schmitz- et trois approches très différentes, mais aussi une expo malicieuse et irrévérencieuse envers les icônes de la Nouvelle objectivité allemande–les fameux époux Becher- par le jeune arlésien Sven Renault. Nous donnons également des échos des mondes lointains, mais, comme souvent aux Boutographies, avec des images inattendues, nées d’une relation intime aux lieux et aux espaces. C’est le cas avec l’après-Fukushima de Miho Kajioka, artiste japonaise installée à Barcelone, et le Proche-orient de Sara Munari, auteure italienne à la démarche très personnelle. Du nouveau documentaire aux images puissantes et inspirées montre la Russie des marges (Elena Chernyshova) et le Japon des Yakusas (Anton Kusters). Delphine Burtin, déjà présente aux Boutographies 2013 et repérée depuis par la fondation Aperture, est présente à nouveau avec une installation très élaborée. Marine Lupercale présente ses images folles et magnifiques. Le monde de l’adolescence est présent avec la belle exposition de Titus Simoens, photographe venu d’Anvers, tandis que Marine Lanier, Maria-do-Mar Rêgo et Laura Lafon nous apportent des séries sensibles, marquées par une forte implication personnelle. Enfin, le festival Fotoleggendo vous fait découvrir un jeune auteur italien au travail enthousiasmant, à qui nous avons décerné le prix Echange de l’année : Giuseppe Moccia.Vingt photographes sélectionnés en projection complètent les quinze « accrochés », ainsi qu’une programmation Hors-les-murs qui s’enrichit cette année de nouveaux lieux et de talents de réputation internationale. Cette multiplication d’initiatives associées aux Boutographies donne l’occasion aux montpelliérains –et à tous les autres, d’une très belle balade photographique dans la ville.
Pour l’équipe des Boutographies,
Christian Maccotta