Décidément, les oreilles du locataire de l'Elysée doivent siffler. Lui qui aime faire le beau parleur va devoir s'agiter dans les médias pour mentir dans le but de démentir la vérité établie par l'OCDE en plus d'Eurostats: On travaille plus dans ce pays que dans d'autres pays membres de l'OCDE, et ce ne sont pas des crypto-gauchistes qui l'annoncent dans des blogs ou une TV.
Il suffit en effet de se rendre sur le site de l'OCDE pour obtenir les statistiques de durée de travail hebdomadaire dans les nations de l'OCDE. Je vous rappelle que l'OCDE c'est l'organisme libéral par excellence. Elle persévère dans sa volonté de réformes libérales, même quand les résultats ne sont pas présents. Dans le même temps, elle compulse des tonnes de statistiques sur le travail, la santé et autres indicateurs utiles. Certains sur l'éducation font polémique par ce que l'unité de mesure n'est pas très claire. Mais dans le domaine du travail, c'est très simple : On compte les heures de travail effectuées.
Les fainéants sont ailleurs!
Pour les données , cliquez sur ce lien , qui donne l'average usual weekly hours worked on the main job.Cela vous donne un joli tableau (pour peu que votre navigateur ne soit pas une antiquité ou bridé un peu trop). Il
Regardez bien cet extrait du tableau (pour l'avoir en taille maximale, double cliquez sur cette vignette), et que voyez vous ? Les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, l'Allemagne, l'Irlande, la Suède, l'Australie, le Canada, La Belgique, le Royaume Uni, le Luxembourg, la Finlande, la Nouvelle Zélande ont une durée hebdomadaire moyenne du travail inférieur à la notre. Pourtant ces pays n'ont pas connu ce que l'UMP appelle le drame des 35 heures. Certains sont mêmes dirigés par des équipes gouvernementales ouvertement libérales. Leur droit du travail a été libéralisé, et pourtant ils travaillent moins que nous! On trouve dans la liste le fameux modèle danois.
Le mythe des 35h qui ruinent la force de travail de ce pays est donc en vrac , on attend donc de la gauche qu'elle tape sur ce mythe avec force. Après la durée annuelle qui corrigeait le mythe de la France qui travaille moins que les autres, voilà une 2e correction des mythes fondateurs du sarkozysme néo-conservateur.
Et là encore nul besoin de think-tank , de Forge ou de Terra Nova, il suffit de 5 clics sur le site de l'OCDE et de vouloir mettre à jour ses données. Nul besoin d'être dans le 7e arrondissent, c'est notre correspondant au Kremlin qui nous a alerté sur ces nouvelles données.
Travailler plus pour gagner moins!
On peut aussi s'intéresser à d'autre données comme par exemple le taux de travailleur pauvres. Ce sont les fameux Working Poor. Pour ça il faut trouver le site de la fondation européenne "Eurofund", et par exemple lire ce PDF de 2 pages. (la version complète du rapport fait 154 pages). Qu'y apprend-t-on ?
On nous trouvera toujours des exceptions qui nous diront que tel développeur Web touche 40% de revenus en plus à Londres, mais ce n'est pas une statistique fiable. Là on parle de statistiques globales, ça inclue donc les petits salaires, les petits jobs dont personne vous parle et qui sont légions. Ah, là c'est moins beau que notre petit web-designer de tout à l'heure hein... Mais attendez ce n'est pas fini. Nos statisticiens européens ont aussi étudié l'impact des politiques visant à rendre le travail plus rémunérateur. Ca doit vous rappeler quelque chose non ? Une idée simpliste importée d'on ne sait où : travailler plus pour gagner plus.
Tout ça est plus ou moins lié à la théorie du ruissellement et autres billevesées répétées par Christine Lagarde. Ca inclue aussi les réductions de charges ( cotisations sociales), n'oubliez pas la confusion impôts-cotisations. C'est ce que l'UMP fait depuis 2002. Ca a commencé sous Chirac.
Oh ben zut alors, ces politiques n'ont pas d'impact majeur sur le taux de participation à la force de travail de nos travailleurs pauvres. On nous aurait donc menti ? Mais alors que faut il donc faire pour corriger ce problème ? Je vous laisse lire le PDF, qui ne fait que deux pages, c'est très simple on parle de qualité de l'emploi. Une chose difficile à mesurer, mais dont l'impact est facilement mesurable. Tout le contraire de la culture du résultat bidon des sarkozystes. Par avance on peut prédire que la bande de CONS-muniquants de l'UMP va dévier le débat vers d'autres indicateurs et messages idéologiques tordus. C'est leur job.