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Dracula, Mort et Heureux de l'Être

Publié le 10 mai 2014 par Olivier Walmacq

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genre: parodie, comédie horrifique
Année: 1995
Durée: 1h30

l'histoire: Le "Dracula" de Bram Stoker revu et corrigé par Mel Brooks.      

La critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Mel Brooks, véritable spécialiste de la parodie potache. En effet, l'air de rien, le cinéaste a signé quelques classiques du genre, entre autres, Frankenstein Jr, La Folle histoire du Monde et La Folle histoire de l'Espace.
Après Frankenstein Jr, Mel Brooks revient à la parodie de film d'horreur avec Dracula, mort et heureux de l'être, réalisé en 1995. Cette parodie sort suite au succès du film Dracula, réalisé par Francis Ford Coppola en 1992, qui a rencontré un immense succès.

Pourtant, au niveau des références, Dracula, mort et heureux de l'être fait davantage penser à une parodie de la version réalisée par Tod Browning en 1931 et avec Bela Lugosi. Certains dialogues originaux sont même repris. D'ailleurs, l'acteur vedette, Leslie Nielsen, tourne sans cesse en dérision le jeu (souvent forcé et caricatural) du même Bela Lugosi.
En dehors de Leslie Nielsen, le film réunit également Mel Brooks lui-même (donc à la fois devant et derrière la caméra) dans le rôle du Docteur Van Helsing, Peter MacNicol, Steven Weber, Amy Yasbeck et Anne Bancroft.

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Pour le reste, le scénario se borne à suivre la version cinématographique de 1992. Attention, SPOILERS ! S’ennuyant à mourir dans son château Transylvanien et désirant se rassasier d’un sang neuf, le comte Dracula décide d’émigrer en Angleterre.
Pour cela, il s’adjoint les services d’un notaire, Renfield, un véritable abruti qui est chargé de l’accompagner au manoir de Cairfax, un domaine qu’il vient d’acquérir. Mais près de sa nouvelle maison se trouve la propriété du docteur Seward, où demeure la belle et troublante Lucy.

Pour le reste, Dracula, mort et heureux de l'être intervient vingt ans après le très réussi Frankenstein Jr. Cette nouvelle parodie horrifique est donc très attendue au tournant. Sauf que cette fois, Mel Brooks s'attaque à une oeuvre difficile à détourner à l'écran, celle de Bram Stoker.
Ensuite, Dracula, mort et heureux... intervient également après le très décevant Sacré Robin des Bois, qui faisait office de petit nanar comique. On finirait presque par regretter le précédent film de Mel Brooks tant ce Dracula, mort et heureux... se révèle pauvre en gags.

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Même les acteurs, Leslie Nielsen en tête, ont l'air de s'ennuyer. Il s'agit d'une bien piètre parodie. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, Dracula, mort et heureux... constitue également le tout dernier film de Mel Brooks. Le problème réside essentiellement dans le détournement des personnages. Impossible de rire voire même de sourire devant les facéties de Leslie Nielsen, condamné à jouer les bouffons de service. A sa décharge, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux.
Ensuite, les rares sketches manquent d'inventivité, d'énergie et de percussion. Même remarque concernant les dialogues et certaines situations parfois excessives ou alors qui ne font jamais mouche. Personnellement, je suis partagé entre le nanar (cette parodie reste parfois sympathique malgré elle) et le navet (il faut bien reconnaître que l'on s'ennuie souvent).
Donc pas de note, ne serait-ce que par respect envers le cinéma de Mel Brooks. Après tout, lui aussi a le droit d'avoir ses moments de faiblesse.


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