NONE THE WISER lorgne vers toute référence évidente (oserais-je normale ?) : Arctic Monkeys, The Clash, The Strokes, The Libertines, Bloc Party, un coup de Hard-Fi, The Jam et même un bout de Franz Ferdinand, etc.
Evidemment, à trop vouloir ratisser large, on prend le risque de tomber dans la normalisation, de ressembler aux autres, ce qui est toujours dommage pour un groupe (prometteur) de rock. Cet album oscille donc entre le bon et le bof-à-tendance-normale. Mais même dans la tendance bof, The Rifles arrivent à livrer de jolies choses un brin désuète très sixties (You Win Some). Et quand ils s’attaquent à la base, cela donne un son Mod, très The Jam (Heebies Jeebies, Go Lucky), qui remue et qui résonne véritablement bien.
Puis, surprise, le folk US s’invite avec bonheur sur "All I Need", moins sur "The Hardest Place To Find Me". Alors, personnellement, j’ai bien aimé le jeu de mot à la Salinger de "Catch Her In The Rye" (j’en souris encore), moins la chanson. The Rifles ont manifestement un sens profond de la pop et connaissent leur rock. Les fans de rock aimeront sans aucun doute NONE THE WISER, les autres trouveront leur bonheur dans le côté Folk.
Ah, oui, le titre d’ouverture envoie bien… et celui de fin va être un must en concert. Cela sent le titre de fin avec le public qui claque dans les mains, qui sautillent et hurlent "Under And Over". En définitive, The Rifles continuent sa route et arrivent au croisement de sons… Le choix : Rock pur et dur ? Folk US ?
Rendez-vous sur le cinquième opus des petits londoniens !