9 mai Border line Pour assassiner quelqu'un, je n'aurais qu'une raison, le pognon, mais alors, beaucoup de pognon. Une condition, que ce soit un parfait inconnu. Pour assassiner quelqu'un, l'arme du crime, pas d'arme : une arme à feu, je ne sais pas m'en servir, j'aurais trop peur de me blesser et puis le bruit ! Déranger les voisins. Une arme blanche, pas assez costaud pour frapper par devant avec un couteau de boucher ou une épée, pas assez lâche pour saigner par derrière et le cauchemar, la lame de rasoir qui tranche la gorge dans une éclaboussure. Pour assassiner quelqu'un, l'assommer, outre les raisons précédentes, l'allure déchiquetée de la tête du cadavre ! L'étouffer avec un coussin ? Faudrait qu'il dorme fort. Et puis remember 37°2 le matin, la fille qui se débat, non je ne pourrais pas. Les cachetons ? le poison ? ça rate un coup sur deux. Non, décidément, je ne suis pas profilé pour ce métier, juste quelques insanités imprimées sur du papier...
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