Mercredi 14 mai, la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée Nationale a rejeté la réforme des institutions.
Le même jour, les députés et sénateurs de la commission mixte paritaire ont rétabli le projet de loi sur les OGM tel qu'il avait été voté par le Sénat, avant son rejet par l'Assemblée nationale. Aucun amendement ne peut plus être déposé, hormis ceux du gouvernement. La veille, le projet était rejeté grâce à la démobilisation d'une partie des députés UMP. Les proches du Président minimisaient le problème. Sous le choc du camouflet, Jean-François Copé avait expliqué que "cela ne se reproduirait plus."
Selon Le Canard Enchaîné, Jean-François Copé avait déjà beaucoup agacé le chef de l'Etat, fin avril, en déclarant qu'il n'existait pas de majorité au sein du groupe UMP pour voter, en l'état, le texte sur la réforme des institutions. A l'automne, l'Elysée n'avait pas non plus apprécié plusieurs "manquements" de la majorité sur les tests ADN, le financement du Nouveau Centre ou encore pendant les débats sur le projet de loi Sécu. Il avait toutefois réussi à redresser la barre en se faisant accepter par ses troupes au départ critiques et en s'imposant comme l'un des hommes forts de la majorité.
"J'assume mes responsabilités. Les blâmes, j'y suis habitué", avait alors réagi Jean-François Copé. C'est une manoeuvre de l'opposition, même si j'ai bien compris qu'elle était de bonne guerre", a-t-il déclaré à l'AFP
Christian Estrosi a estimé que le parti n'est pas utile au chef de l'Etat. C'est le moins que l'on puisse dire.
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