Le différend commercial qui oppose le distributeur à l’une des plus grandes chaînes de librairie de la province dure depuis une quinzaine de jours. La suspension des livraisons touche des éditeurs québécois comme Boréal et Septentrion, mais aussi de grandes maisons françaises comme les éditions du Seuil et les Presses universitaires de France.
Selon Diffusion Dimédia, le conflit aurait été déclenché lorsque Renaud Bray a changé unilatéralement les conditions de paiement des livres. Au lieu de payer tous les deux mois la totalité des volumes commandés, Renaud Bray aurait déduit du montant la valeur des invendus retournés à Diffusion Dimédia. Des livres qui étaient auparavant crédités à Renaud Bray, deux mois plus tard, dans l’exercice financier.
« C’est anticiper le crédit auquel on a droit et c’est donc déséquilibrer les trésoreries des distributeurs et, par la suite, des éditeurs, si on remonte la chaîne. »
— Pascal Assathiany, PDG de Diffusion Dimédia
Selon Dimedia, ce changement cause d’importants problèmes de liquidité dans toute l’industrie. Diffusion Dimédia affirme avoir consulté ses éditeurs avant de stopper la distribution des nouveautés pour faire pression sur Renaud-Bray.
Le directeur général des éditions du Septentrion appuie Dimédia même s’il perd des ventes. Gilles Herman affirme que les pratiques commerciales imposées par Renaud-Bray ne tiennent pas compte de la fragilité financière de l’industrie du livre : «C’est embêtant, mais c’est un geste pour l’avenir qu’on fait, si on veut continuer à travailler dans de bonnes conditions, on ne peut pas accepter les conditions qui sont demandées par Renaud-Bray», dit M. Herman. Vous pouvez lire la suite sur le site internet de Radio-Canada.
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