Être obèse à 25 ans augmente le risque d’obésité sévère à 35 ans certes. Mais, selon cette étude de l’Université de New York, c’est le poids en soi à 35 ans ou plus, plutôt que de la durée de l’obésité qui reste le meilleur indicateur du risque cardiovasculaire et métabolique. Ces données, publiées dans l’édition de juin de l’American Journal of Preventive Medicine, sont un encouragement à prévenir toute prise de poids supplémentaire, chez les jeunes déjà en surpoids.
Les chercheurs ont examiné la relation entre l’IMC à 25 ans, l’obésité plus tard dans la vie et plusieurs indicateurs biologiques de santé à partir des données de l’étude NHANES (U.S. National Health and Nutrition Examination Survey).
Leur analyse constate que,
· les hommes obèses à 25 ans ont un risque de 23,1% environ d’obésité avec IMC>40après l’âge de 35 alors que les hommes de poids normal à 25 ans n’ont un risque d’obésité sévère que de 1,1% après l’âge de 35 ans.
· Un ratio encore pire pour les femmes : 46,9% (obésité à 25 ans) vs 4,8% (poids normal à 25 ans).
Pour le risque, c’est le poids qui fait « foi » : Mais à l’examen des effets de l’obésité à long terme, l’étude révèle quelques résultats plus encourageants : C’est le poids et non la durée de l’obésité qui « fait » le risque cardiovasculaire et métabolique. Ainsi, la perte de poids à tout âge peut contribuer à réduire ces risques, même si le surpoids est effectif depuis longtemps.
Le Pr Jennifer B. Dowd, professeur d’épidémiologie et de biostatistique à l’Université de New York suggère ainsi que les risques biologiques de l’obésité sont en fait, plus fortement associés à l’état d’obésité sévère qu’à l’état d’obésité tôt dans la vie. Plutôt une bonne nouvelle, commente-telle, car les jeunes adultes en surpoids qui s’efforcent de prévenir un gain de poids supplémentaire n’ont donc pas un niveau de risque supérieur aux personnes qui atteignent le même IMC plus tard dans la vie.
Reste que d’être atteint d’obésité à 25 ans est associé à un risque accru d’obésité morbide après 35. Et que la durée de l’obésité a d’autres implications importantes, sur la mobilité ou encore les troubles musculo-squelettiques.
Cependant le modèle de risque se précise avec cette étude, confirmant qu’en termes de risques cardiovasculaires, inflammatoires et métaboliques, la durée de l’obésité compte moins que le poids atteint.
Source: American Journal of Preventive Medicine (In Press) via Eurekalert AAASEarly obesity linked to increased probability of severe obesity later in life(Visuel Fotolia)
Pour en savoir plussur l’Obésité
Lire aussi : RISQUE CARDIOVASCULAIRE : Quand le tour de taille compte plus que l’IMC -