La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a contacté le Président du Nigéria pour demander que tout soit mis en œuvre pour assurer la libération de ces jeunes filles, a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.
Le HCDH a condamné l'enlèvement de ces filles de leur école de la ville de Chibok dans l'État de Borno dans le nord-est du Nigéria et a rappelé aux ravisseurs que l'esclavage et l'esclavage sexuel peuvent constituer des crimes contre l'humanité selon le droit international.
Lors de sa mission au Nigéria plus tôt cette année, Navy Pillay avait estimé que les actions de Boko Haram devenaient de plus en plus monstrueuses et que le groupe visait des personnes simplement à cause de leur appartenance religieuse ou professionnelle, et dans ce cas, parce que les filles étaient scolarisées.
"Nous exhortons les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires, et conformes aux normes des droits de l'homme, pour protéger leur population de ces crimes et violations effroyables. Il est particulièrement important que les autorités locales et fédérales coopèrent pleinement. L'incapacité à prendre des mesures efficaces faisant partie des moyens dont disposent les autorités pour protéger les gens est une violation des droits de l'homme", a dit Rupert Colville. Le porte-parole a rappelé qu'aucune prescription ne s'applique pour des crimes aussi graves au niveau international et que toutes les personnes responsables de tels crimes peuvent être arrêtées et traduites en justice à n'importe quel moment.
Ci-dessous en audio, interview de Cécile Pouilly, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (propos recueillis par Alpha Diallo)