Albin Michel, 21 août 2013, 752 pages
Résumé de l'éditeur :
En 1913, George Sawle amène en week-end aux Deux Arpents, la maison familiale, un camarade de Cambridge, Cecil Valance. Cet aristocrate poète fait forte impression sur les Sawle, et notamment sur la jeune soeur de George, Daphné, éblouie par l'aisance et la liberté de ton de Cecil. Alors qu'il est l'amant de George, Cecil séduit Daphné et lui dédicace un poème, Deux Arpents.
A partir de ce point de départ, l'auteur développe l'histoire de ces deux familles en une grande fresque qui couvre presque un siècle, avec pour fils rouges le déclin de l'aristocratie et l'évolution de la société anglaise dans son approche de l'homosexualité, les deux se rejoignant dans le destin posthume de Cecil, mort en 1916, à 25 ans, sur les champs de bataille. Ses poèmes, notamment Deux Arpents, lui valent une grande popularité dans l'immédiat après-guerre. Cette gloire éphémère, sa mort précoce, sa romance avec Daphné, mais aussi le soupçon d'une homosexualité scandaleuse, aiguillonnent la curiosité des biographes pour ce personnage qui semble sans cesse se dérober derrière le mur du discours officiel de ceux qui l'ont connu. (...)
Mon avis :
Voici un roman remue-méninges : l'histoire commence on ne sait où on ne sait quand - à chaque nouvelle partie on change d'époque et les personnages présents dans la partie précédente s'estompent, la narrateur mettant en lumière un autre personnage.
Seule la figure de Cecil, jeune aristocrate fat, constitut le fil rouge des récits. Mais quel adolescent imbuvable !
Et puis, dès les premières pages, tout tourne autour de l'homosexualité. Caché avant-guerre, s'exposant au grand jour dans la fin du roman. Que de chemin parcouru, mais ce n'est pas non plus un sujet qui me passionne au plus haut point.
La vie de l'aristocratie anglaise n'est qu'ébauchée, chaque "tableau" de chaque partie ne donnant qu'un aperçu d'une soirée. Bien peu.
La révélation finale (sans preuve) est bien pauvre au regard de la densité du roman.
Bref, je me suis ennuyée.
L'image que je retiendrai :
Celle des plafonds de la vieille maison en forme de moule renversé.