Afin de tenir la promesse faite à sa femme, Zhigen, un vieux paysan chinois, décide de retourner dans son village natal pour y libérer son oiseau, unique compagnon de ses vieilles années. Il fera le voyage de Pékin à Yangshuo avec Renxing, sa petite-fille, jeune citadine gâtée, contrainte de partir avec lui. Ces deux êtres que tout sépare vont se dévoiler l’un à l’autre, partager des souvenirs et des aventures. La petite fille va découvrir de nouvelles valeurs, et particulièrement celles du cœur.
« Je fais des films où l’on rêve ». Voici comment Philippe Muyl définit bien joliment son cinéma. Et du rêve, il y en a dans Le Promeneur d’oiseau. Celui d’un grand-père qui tient à honorer sa promesse et renouer avec ses souvenirs. Et ceux qu’une fillette va former au gré de ce sublime voyage vers ses racines dont elle ignore tout .
Un voyage au caractère initiatique dans lequel le spectateur se retrouve à traverser les âges et à découvrir une autre culture, où l’on peut ne plus parler à ses parents sans être fâché, où l’on rit quand on est triste et où les sentiments ne s’expriment pas. Cette pudeur particulièrement présente en Chine, le cinéaste a choisi de la traduire par une mise en scène sobre et poétique, qui se vérifie tant dans la beauté saisissante des paysages qui sont donnés à voir que dans les mots, rares et pleins de bons sens, qui incitent à la réflexion.
Muyl, en merveilleux conteur, nous offre une fable ravissante interprétée par des acteurs épatants. Une parenthèse enchantée, sincère et touchante sur le bonheur des petites choses et l’importance des origines.
Le making off du film est à découvrir ici.
Sortie le 7 mai 2014.
Le Promeneur d’oiseau Bande-annonce VO