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Baptiste Lecaplain, libre et assoupi

Par Blog Youhumour @youhumour

On ne le présente plus. Gad Elmaleh dit de lui qu’il est « le meilleur de sa génération », et il était en février dernier au Zénith de Paris avec ses deux acolytes Arnaud Tsamere et Jérémy Ferrari. Vous l’avez compris, il s’agit de Baptiste Lecaplain, qui débarque le 7 mai au cinéma dans Libre et Assoupi, un film de Benjamin Guedj.

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Youhumour : Bonjour Baptiste. Tu es à l’affiche de Libre et assoupi, un film de Benjamin Guedj. C’est lui qui t’as directement contacté ?

En fait on s’est rencontrés via mon attachée de presse Emilie Kindinis. Elle l’avait invité à me voir sur scène. On s’est parlé à la fin du spectacle. Il était déjà venu me voir sur le tournage de Nous York en 2012. Benjamin avait très peur de ma réaction, il craignait que je n’accepte pas le rôle : c’est quelqu’un de très soucieux. J’ai lu le scénario et j’ai adoré. Mais il a dû s’écouler trois mois entre le moment où il m’a donné le scénario et le moment où il m’a demandé mon avis. Il avait tellement peur.

Youhumour : Dans la vraie vie, tu es comme Sébastien ? Pantouflard ou au contraire hyperactif ?

Hyperactif, clairement. En fait Benjamin m’a proposé un rôle que peu d’autres réalisateurs m’auraient proposé. On serait plutôt tenté de me donner le rôle du mec rigolo. Or, Benjamin pensait que je pouvais jouer dans un autre registre. Et cela m’a beaucoup touché qu’il ne m’enferme pas dans une case. Cela a été une vraie rencontre humaine, probablement une des meilleures. D’ailleurs, on ne va pas s’arrêter là: il va écrire mon prochain spectacle.

Youhumour : L’attitude de Sébastien, tu penses que c’est simplement de la paresse, ou une dénonciation de la société actuelle, où l’on demande aux individus d’être de plus en plus performants ?

Benjamin n’avait pas envie de faire un film où l’on revendiquait quoi que ce soit. C’est d’abord un film avant d’être une comédie, un vrai film de cinéma: très sensible, très beau, poétique. C’est avant tout la forme qui est mise en avant plutôt que le fond. Le film est adapté d’un roman: les droits ont été achetés par Gaumont. C’est plus un film sur un mec qui se cherche: même s’il n’aime pas travailler, il se force et cherche, mais il n’y arrive pas. L’histoire est avant tout centrée sur l’individu, et les choix à faire dans la vie, ne pas passer à côté. D’ailleurs, pendant un temps, Benjamin Guedj a eu un peu la même attitude que Sébastien: il avait peur d’entreprendre des choses. C’est presque autobiographique.

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Youhumour : Quelle était l’ambiance sur le tournage ? Il paraît qu’on ne se marre pas beaucoup sur une comédie ?

L’ambiance était géniale. Je peux vous assurer que passer quarante jours sur un tournage avec Benjamin Guedj c’est super. On a beaucoup ri et beaucoup travaillé. Jamais d’engueulade. Et chacun s’est pleinement investi dans son taf.

J’avais déjà connu une bonne ambiance sur le tournage de Nous York, avec Leila, Manu, Géraldine et Nader. Au début, je ne les connaissais pas, puis ils m’ont accepté comme si on avait toujours été potes. Et puis j’ai pu découvrir cette ville magnifique qu’est New York! C’était le pied intégral!

Youhumour : Ce n’est pas ta première apparition au cinéma : tu as notamment joué dans Nous York avec Leila Bekhti, Géraldine Nakache et Manu Payet. D’autres projets au cinéma en 2014-2015 ?

Oui. En août sortira Le Beau Monde, qui pour le coup est un vrai film d’auteur. On suit le parcours d’une jeune fille (Anna Girardot) qui rêve de faire de la broderie et qui va monter à Paris réaliser son rêve. Je vais jouer son premier amour qu’elle va plaquer lorsqu’elle va rejoindre la capitale. Mais ça va je suis solide j’encaisse!

Youhumour: Tu as été pendant longtemps animateur pour enfants en colonie de vacances. Tu tentais déjà de faire rire les petits dont vous vous occupiez ? L’humour aide à rester jeune ?

Non. Je pense que l’envie de faire rire, on l’a en soi depuis toujours. Mais les gens qui veulent faire de l’humour, très souvent prennent leur mal en patience et travaillent en attendant. Ca a été mon cas: j’ai travaillé pendant 3 ans en tant qu’animateur de colo.

Youhumour : Qu’est ce que l’on ressent lorsqu’on lit Gad Elmaleh dire de toi « il est le meilleur de sa génération » ?

Très flatté. Du coup, le soir même, j’avais très peur au théâtre, car je me suis dit « merde, les gens présents ce soir qui ont lu ça, je ne peux pas les décevoir ».

Youhumour : Un truc pour lutter contre le trac quand vous êtes sur scène ?

Je cours beaucoup et tous les jours. Et j’écoute les rires sur scène. En même temps nous les humoristes, on le cherche un peu le stress, ça nous galvanise. Mais les gens ne sont pas là pour te juger, ils sont là pour te voir.

 Youhumour : Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans le one man show ?

Il faut y aller. Et attention: ne pas faire de la scène simplement parce que l’on souhaite faire du cinéma et être célèbre plus tard! Il ne faut pas voir ça comme juste un tremplin. Il faut vraiment avoir l’envie de faire rire les gens.

Regardez la Bande annonce officielle:

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