Est-ce un effet de la présidence normale ? Les promesses s’envolent au vent mauvais des remises en cause et des changements qui ne sont plus du tout pour « maintenant » mais qui s’imposent néanmoins de façon permanente. La Laïcité, qui pourtant n’est pas éligible aux facilités faites aux entreprises, en prend plein la poire dans le cadre du RGPP (Renoncement général aux politiques populaires) porté par le sémillant Manuel Valls.
En se rendant au Vatican pour assister à la canonisation couplée de deux papes, Manuel Valls renoue avec les démons qui firent les beaux jours de la sarkosie. Le premier ministre se déplace au Vatican pour une cérémonie religieuse. Il n’accomplit pas une visite à un état vaille que vaille reconnu comme tel par la communauté internationale. Plus calculateur qu’ignorant, il adapte à sa posture la loi sur la séparation des églises et de l’Etat. Une pax catholica servie au son des trompettes d’Aïda vaut bien une messe !
En France, la Laïcité, ça ne mange pas d’hostie de le rappeler, permet la vie en commun de toutes les sensibilités, de toutes les opinions, sans exclusive, sans préalable autre que le respect de la pensée d’autrui. Nul besoin d’aller chercher à Rome un supplément d’âme à ces principes qui garantissent à tous la liberté de conscience. Dans une république laïque, chacun trouve les conditions pour déterminer librement ses orientations dans le respect d’une loi faite pour tous.
En chopinant deux canons pour le prix d’un, Manuel Valls dévoile surtout son attachement aux attitudes opportunistes. La prochaine fois, promis, craché, juré, Manuel Valls offrira une tournée générale. Au risque que le bon peuple ne le prenne pour un boulet.