Pour répondre à Philippe : voici ce que j'écrivit peu de temps après le 21 mars 1992
http://www.revue3emillenaire.com/temoins-deveil/item/109-jos%C3%A9-le-roy.html
"Il se produisit alors un événement inattendu et incompréhensible. Je me trouvais à ce moment-là dans le café Beaubourg à Paris, à la fin du mois de février 1992. J’étais là assis à une table et attendais mon amie. Tout à coup, sans raison apparente, ma perception se modifia. Le café, le décor, les murs, le sol, les tables et les gens furent baignés en un instant dans une transparence et une lumière nouvelle. Les objets m’apparaissaient extrêmement proches et brillants, comme si un voile avait été ôté à ma perception. J’avais percé quelque chose du monde mais je ne savais quoi. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et pourtant c’était réellement stupéfiant. Ma perception redevint normale au bout d’une demi-heure et je me demandais alors : qu’est-ce qui s’est passé ?
Je laissais de côté cet événement que je ne parvenais pas à reproduire, ignorant ce qui l’avait fait naître, et je me replongeai dans ma quête ininterrompue dans la connaissance de moi-même. Je continuais à lire Maharaj et persévérais à retourner mon attention vers sa source à la recherche de ma véritable identité.
Un samedi après-midi, un événement se produisit dont aucun mot ne peut vraiment rendre compte. Un instant avant, je me croyais un individu ; un instant après…
J’avais disparu du monde.
En fait, je ne reconnu pas ce qui venait d’arriver. Cela ne correspondait pas à l’idée que je m’étais fait de l’Eveil, ou de la connaissance du Soi. Je m’imaginais avant cet événement un individu éveillé, transformé ; or, c’est l’individu qui avait disparu du monde. Je n’étais tout simplement plus là. Volatilisé, évaporé ! Le monde absolument transfiguré, brillait de mille feux, et se tenait, tout seul, là, sans observateur. Vraiment, je venais en une fraction de seconde de renaître en plein paradis.
José Le Roy, Éveil et philosophie, Ed. Accarias L’Originel, pp. 19-20."