Déjà fort impressionnée par le dernier roman de Catherine Leroux, Le mur mitoyen (Éditions Alto, 2013, finaliste au Grand Prix du livre de Montréal et sélectionné pour plusieurs autres prix importants), je me suis lancée avidement dans son premier roman, La marche en forêt.J'ai tout d'abord eu un peu peur en voyant l'imposant arbre généalogique en toute première page, qui présageait une lecture complexe.Mais c'était sans penser à l'écriture fluide et magnifique de Catherine Leroux, qui nous entraîne dans ces histoires de famille comme si nous en faisions partie.Lu en quelques heures, ne pouvant plus décrocher de ces personnages aussi attachants qu'émouvants, ce livre d'une poésie remarquable m'a subjuguée.La photo de couverture est à l'image de ce texte lumineux, cette marche en forêt qui révèle les parts sombres et vibrantes de chacun.
Il est difficile de résumer cette histoire qui explore les vies de plusieurs personnages d'une même famille, les Brûlé.
Le patriarche, Fernand, vieillit. Autour de lui, ses enfants, sa nouvelle femme et les enfants de celle-ci, les petits-enfants et les conjoints-conjointes de ceux-ci. En filigrane, le destin d'une de leurs ancêtres, Alma. Catherine Leroux s'attache à certains des membres de cette famille, Fernand, Emma, sa nouvelle femme, Justine, la fille de celle-ci, Nicole, et quelques autres, qui individuellement, marqueront le destin de cette famille unie, mais déchirée également par quelques secrets et tragédies, un peu comme toutes les familles. Mais quand c'est raconté de cette façon, cela devient une riche et magnifique fresque.
Lætitia Le Clech