Je lis de nombreux premiers romans parce que j’aime assister à l’émergence d’une plume et suivre son évolution au fil des publications. C’est cette logique qui m’a amenée à lire Nid de vipères, le premier titre de Christine Brunet devenue, entre temps, une auteure reconnue pour ses romans policiers toujours bien ficelés. Et celui-ci n’échappe pas à la règle, laissant deviner un talent déjà bien maîtrisé et qui ne pourra que se bonifier avec la pratique.
Dès les premières pages, le personnage d’Aloys est entouré de secrets et de mystères. Le fait qu’elle se dévoile peu la rend difficile à cerner mais attise aussi notre curiosité de lecteur. Les raisons qui la poussent à aider Nils Sheridan sont ainsi très floues et ne nous seront dévoilées qu’au compte-goutte. D’ailleurs, ce roman est l’occasion d’une première rencontre avec ce médecin et agent infiltré au MI6, que nous retrouverons dans d’autres livres de l’auteure.
Un thriller dense, qui ne nous laisse pas une minute de répit et qui confronte les personnages à un très grand nombre de situations totalement différentes. De la Polynésie française à Honk Kong en passant par Paris, le rythme est effréné et les surprises se multiplient. Seuls les passages autour de l’amour naissant entre Nils et Aloys nous autorisent un peu de calme, quoique les « amoureux » multiplient les incompréhensions.
Un très bon policier qui mêle enquête et vie privée, qui pourrait tout à fait être transposé à l’écran sous la forme d’une série policière tellement il est riche. Pour finir par une chute pour le moins étonnante, que l’on n’imagine pas une seconde.
Nid de vipères – Christine Brunet – Editions Chloé des Lys – 2011
Du même auteur :
- E16
- Non Nobis Domine