L'éveil des Macchabs (Tome 1), de Ty Drago

Publié le 06 mai 2014 par Clarabel

« Ma vie bascula du tout au tout un mercredi matin ensoleillé du mois d'octobre, quand je découvris que mon voisin était un mort-vivant. »

La déferlante Zombie s'abat chez nos jeunes lecteurs (approx. 12 ans) et nous propose avec ce début de série un univers plutôt original et sympathique. Premier point stupéfiant, les héros sont des adolescents capables de voir les envahisseurs, lesquels ont l'apparence d'être normaux mais sont en réalité des cadavres ambulants. Ils veulent coloniser la planète, à commencer par la ville de Philadelphie, et aussi éliminer toute espèce humaine mais se heurtent à cette poignée d'ados, doués du don de Clairvoyance, qui ont constitué leur petite armée.
Will Ritter, 12 ans, est l'un d'eux. Un matin, en se rendant à l'école, il découvre non seulement que son voisin est un mort-vivant, mais aussi ses professeurs. Une camarade de classe, comprenant alors qu'il est en danger, l'emmène dans un repère de fuyards où il va apprendre que son père, agent de police mort deux ans auparavant, menait une vie secrète en entraînant cette armée de l'ombre, désormais dirigée par Tom et sa sœur Sharyn. À son tour, Will est un élément précieux... même si le garçon rêve de retourner à sa petite vie ordinaire et ne plus avoir connaissance des Macchabs, du Refuge, de la Base Alpha etc. 
Ce 1er tome sert donc d'appoint à un ensemble qui ne demande qu'à s'enrichir. Pour l'heure l'intrigue paraît basique et calibrée pour toucher un lectorat adolescent : les personnages ont leur âge, mènent une vie de marginaux, loin des adultes, mais doivent sauver leur ville. Ils ont pour eux leur intelligence, leur audace et leur courage, mais ne sont pas infaillibles non plus. Si le début paraît un peu lent à vouloir faire les présentations, le roman basculera plus tard dans un rythme effréné, avec courses-poursuites infernales et affrontements sans pitié. Pour public jeunesse, et amateurs d'une version ultra soft de Walking Dead.

Bayard jeunesse, Avril 2014 ♦ traduit par Patrice Lalande