Inspiré du roman de Romain Monnery, Libre et assoupi s’annonce comme une comédie sympathique et sans prise de tête. En cela, le premier long métrage de Benjamin Guedj est plutôt honnête, à défaut d’être réussi, le film péchant par manque d’exigence et de rigueur.
Pourtant, les bonnes idées sont légion : Guedj réussi à nous rendre attachant ce quasi-trentenaire marginal qui assume ses choix en affichant une nonchalance déconcertante, et ébauche un portrait d’une génération « coincée le cul entre deux chaises », qui, bien que diplômée, peine à trouver un emploi. De la bonne humeur, une légère fantaisie, un goût pour les répliques soignées et pour le comique de situation… autant d’ingrédients que l’on aurait aimé voir exploités davantage plutôt que d’assister à une multiplication de scènes disparates, parfois maladroites voire sans intérêt.
Quant à la distribution, elle s’avère fort inégale (à l’image du film d’ailleurs) : Baptiste Lecaplain se révèle être un bien meilleur humoriste qu’acteur et Charlotte Le Bon en fait des tonnes. Heureusement, le jeune Félix Moati et l’excellent Denis Podalydès relèvent le niveau de cette comédie un peu trop simpliste et qui ne va pas au bout de son sujet. Vraiment dommage.
Sortie le 7 mai 2014.
Libre et assoupi
Libre et assoupi Bande-annonce VF