Soirée Cabaret et rencontre littéraire avec Swingy Gruhoff-Leclerc au Melrose le mardi 22 Avril 2014
Soirée cabaret avec SWINGY GRUHOFF-LECLERC pour une rencontre littéraire animée par Anne-Sophie Desbrosses de IDHERAULT.TV, autour de son roman L’AMOUR SANS TEMPS. Performances visuelles, vocales et artistiques de : • CHRISTIAN STALLA : chansonnier • QUARTET EFJJP : blues et swing • CAROLINE et son accordéon • LES CHATS BARRES: Swingy et Sarah, art essaie, oser d’art • PASCALE OLIVIER: compositeur interprète • DUO TANGO : mathias et francois, accordéons et la CHORALE DES SANS du Lieux Ressources de Pézenas.
Une soirée qui sort un peu de l’ordinaire que nous a proposé Christian, avec Swingy Gruhoff-Leclerc, qui nous a proposé un spectacle cabaret. Mais avant cela nous avons échangé avec elle au sujet de son second roman,
l’amour sans temps, paru aux éditions l’harmattan dans la section cabaret justement. Précisons que c’est la seule maison d’édition qui ait une collection spécifiquement dédiée au cabaret.
Donc le cabaret comme fil conducteur de cette soirée, à priori on devine que le sujet du roman est lié et pourtant, en l’ouvrant, la première phrase ne traite ni de strass ni de paillettes mais d’éducation si mais une affirmation freudienne : « Parent, quoi que tu fasses, tu feras mal ! » L’histoire d’un jeune garçon, qui grandit au fil de l’histoire, et de son malaise et cette sensation de ne pas être à sa place au sein de sa propre famille. Alors sans aller jusqu’à dévoiler la fin il faut quand même expliquer que ce jeune garçon qui souffre d’être considéré comme « une âme sensible », d’être plus ou moins formaté à la douceur et à la fragilité, notamment par sa mère, et qui du coup peine à trouver sa place dans sa fratrie, finit par se libérer, a se trouver, sur scène, et la on revient au cabaret, en tant que travesti.
Par exemple on peut lire :
« Ma mère m’a toujours considéré comme « sa fille », l’ambiguïté de mon sexe est ce pourquoi je vous parle aujourd’hui. Je suis aimé, c’est certain, mais je ne suis pas aimé pour ce que je suis… pas facile d’être ce qu’on n’est pas… Je souffle donc mes 5 bougies, la chevelure décorée d’un joli nœud rose. Mon chemisier orné de petites fleurs rouges, et muni de petits plis aidant à la suggestion d’une taille, renforcé par mon pantalon bouffant »
Un petit garçon à qui on offre des jouets de filles et que l’on catalogue comme délicat alors qu’en fait il est plutôt gêné de ne pas être perçu tel qu’il l’est à l’intérieur. Du coup on est dans l’approche sociologique de l’inné et de l’acquis, de la part que prend l’éducation dans nos chemins de vie en général et ici en l’occurrence dans notre sexualité…
Encore une fois loin de nous l’intention de dévoiler toutes les intrigues de l’histoire mais finalement c’est en « tuant sa mère », pour ainsi dire au sens littéral du terme, qu’Alban prend son envol. Du coup on est dans une approche très freudienne encore une fois…
Swingy, native des Pyrénées Atlantique, a consacré la première partie de sa vie au théâtre en Avignon. Alternativement dans les mains de Marcel Marceau, Jean Loup Temporal et Carlos Boso, elle devient marionnettiste et mime, auteur compositeur de ses scénarios. Après 5 années de Beaux Arts elle trouve bon de faire une Psychanalyse afin de lier l’Art et la thérapie. Swingy a réuni toutes ces techniques pour les faire éclater dans son Woman Show joué au Bec Fin, au Point Virgule, dans les années 1990. Elle quitte la France en 1996 pour découvrir les cabarets espagnols. Sa curiosité permanente en a fait un personnage aventureux, son premier roman, LA MER SANS TOIT, en donne le ton, et sa boulimie de l’écriture « spontannée » nous réserve un troisième ouvrage, CAMPING CABARET-VACANCES SANS FAIM.