Critiques Séries : The Blacklist. Saison 1. Episode 21. Berlin.

Publié le 06 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Blacklist // Saison 1. Episode 21. Berlin.


A un épisode de la fin de la saison, je ne suis toujours pas plus excité que ça par The Blacklist. La série m’a tellement déçu à certains moments stratégiques de la saison que je ne regarde donc plus cette série par réelle envie mais presque par geste manichéen. Il y a des trucs sympathiques encore mais ce n’est plus suffisant et ce dernier épisode tentant d’en faire un peu trop à mon goût. Après avoir découvert la vérité sur la mort de son père, Liz ne veut plus travailler avec Red. C’est une fille capricieuse qui fait donc du boudin. Et puis elle va en profiter pour dire au FBI la vérité sur Tom. C’est une bonne idée au fond que de nous donner l’impression que tout est en train de partir en lambeaux dans cette série mais je trouve ça sacrément dommage de ne pas aller suffisamment loin avec les personnages. Du coup, Liz dans tout ça sert un peu de passe plat. Elle va notamment découvrir que Berlin n’est pas un lieu mais une personne et que cette personne en a après Red. Je suis malgré tout très excité à l’idée de voir le dernier épisode de la saison notamment car il y a plein de promesses qui sont faites à l’issue de cet épisode. Maintenant « Berlin » reste un épisode classique de cette série. Il fonctionne sur une mécanique huilée qui grâce à quelques moments d’action (notamment grâce à Tom) parvient à nous divertir suffisamment.
Je dois avouer que de toute façon je n’attends plus grand chose de The Blacklist. La relation entre Liz et Red, devenue particulièrement conflictuelle n’a pas grand intérêt. On sent tout de suite que cela cache quelque chose du côté de Red (il n’a certainement pas tout dit sur Liz et sur son père) et que dans le dernier épisode cela va leur permettre de se retrouver. Et si Red s’était fait passer pour un ami du père de Liz afin de protéger cette dernière ? Et pourquoi ne se serait-il pas rapprocher d’elle pour justement la protéger de Berlin ? Tout cela est assez excitant car mine de rien il y a des questions qui se posent mais The Blacklist est vraiment moue du genou et ce n’est pas du tout ce que j’attends d’une série de cet acabit là. Maintenant, « Berlin » fonctionne aussi grâce à l’implication émotionnelle de Liz dans son boulot. Que cela soit dans sa relation avec les autres (et notamment Ressler). J’attends peut-être aussi un peu trop de la part de la série. Les déceptions s’enchainent au fil des épisodes et puis les scénaristes ne savent pas tellement comment faire remonter l’intérêt du téléspectateur (même si celui-ci est particulièrement fidèle vu que les audiences de la série sont particulièrement stables depuis ses débuts en septembre dernier).
Mais je ne me fais pas berner aussi facilement. Surtout que malgré le charme ravageur de James Spader, la série a énormément de faiblesses encore et ce n’est pas avec cette petite artillerie de révélations qu’elle va réellement m’accrocher. Disons qu’avec une écriture un peu plus savante on aurait une série qui n’avance pas de façon aussi simpliste. J’ai envie d’être sur les fesses bon sang de bois, pas d’être au fond de mon fauteuil avec la légère impression que l’on se moque un peu de moi. Car le téléspectateur n’est pas une buse et sait très bien ce qui se trame sous ses yeux.  The Blacklist a largement de quoi complexifier son histoire, un peu comme Person of Interest a pu le faire par le passé. Peut-être que le but de cette première saison était aussi de tester le public et de savoir s’il pouvait être fidèle à la série et aux personnages. Maintenant que c’est le cas, le dernier épisode devra alors mettre le paquet sur la mythologie de la série et notamment le passé de Red car sinon l’an prochain (avec un changement de case pour la série qui devrait être effectif - je la vois bien le mardi à 21h, elle ferait des ravages avec une NCIS Los Angeles vieillissante -). Finalement, cet épisode sert de transition un peu molle à la fin de la saison et ce malgré quelques bonnes scènes d’action bien servies.
Note : 6/10. En bref, c’est un peu mou du genou tout de même.