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POLITIQUE > François Hollande : "Moi, je n’ai rien à perdre"

Publié le 06 mai 2014 par Fab @fabrice_gil

François Hollande lors d'un précédent passage sur BFM TV. ©Capture d'écran BFM TV

Plus impopulaire que jamais deux ans après son élection, François Hollande a tenté ce mardi matin sur BFMTV et RMC de convaincre des Français très majoritairement déçus par sa politique d’un possible "retournement économique" dans la deuxième phase de son quinquennat.
Deux ans, c’est toujours un mauvais anniversaire. Deux ans, c’est l’âge d’un "non" majoritaire pour les Français à l’égard d’un président : si l’on regarde de près l’histoire des prédécesseurs de François Hollande, les deuxièmes printemps ont toujours été rudes à l’Élysée. Le président socialiste bat néanmoins tous les records d’impopularité. Selon les différents baromètres, un Français sur cinq seulement garde une bonne opinion du chef de l’État. Les municipales de mars ont ratifié ce rejet.
L’inventaire de la fameuse anaphore "Moi président" lors du débat télévisé du 2 mai 2012 face à Nicolas Sarkozy aboutit pourtant à un équilibre accablant : un tiers d’engagements tenus, un tiers d’objectifs non respectés et un tiers d’affirmations à l’avenir flou, parce qu’elles correspondent à des réformes en cours ou ne dépendent pas forcément du gouvernement.
Aux yeux des Français, il manque LA promesse : l’inversion de la courbe du chômage. Fermetures ou plans sociaux dans des entreprises emblématiques (ArcelorMittal, PSA, Sanofi, La Redoute…) et mauvais chiffres mensuels du marché de l’emploi se sont succédé. Un échec qui marque au fer rouge ce début de quinquennat. L’absence de résultats a été d’autant plus mal vécue que de nombreux Français ont subi dans la même période des hausses d’impôts, des économies budgétaires et un allongement de la durée des cotisations retraite. La politique de l’offre et les réformes économiques qui l’accompagnent (Crédit d’impôt compétitivité emploi / CICE, pacte de compétitivité, réforme du marché du travail) n’ont pas été visibles, ni comprises, faute de résultats à court terme. Dans ce dépit, la réforme de société emblématique, le mariage pour tous, a fini par apparaître comme un objet de diversion ou un sujet de division.
Contraint de réagir à l’actualité, à l’impopularité, sans afficher de résultats, le président du changement est donc devenu celui des remaniements, qui attend les retournements. Remaniement de son équipe après celui de sa vie privée. Retournement de la conjoncture pour espérer celui de la courbe du chômage et éventuellement de l’opinion.
Ce matin durant une heure, François Hollande s’est adressé aux Français sur RMC et BFM/TV pour évoquer la deuxième partie de son quinquennat et tenter de tourner la page. En route, à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) dans un centre d’apprentissage, le pouvoir n’est pas simple pour "lui président qui n'a rien à perdre".FG

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