Army of the Pharaohs "In Death Reborn" @@@@
Sagittarius HH / Il y a 2 semaines 22 avril 2014Il s’est passé quatre ans depuis la dernière campagne des Army of the Pharaohs, un bail ! Mais les batailles n’ont jamais cessé pour nos guerriers : Vinnie Paz a sorti deux albums solo, celui du duo Heavy Metal Kings avec Ill Bill et s’est réconcilié avec Jus Allah pour un nouvel effort des Jedi Mind Tricks (Violence Begets Violence), Apathy a enfin balancé le premier album des Demigodz l’an dernier (KILLmatic), Reef the Lost Cauze a balancé un proiet collaboratif, Esoteric idem avec 7L et Inspectah Deck (l’excellent Czarface)… Personne n’a chômé à vrai dire, les membres d’AOTP menaient sur tous les fronts. Le moment était propice pour Boxcutter Pazzy de ressortir ses troupes des sables et de les mener un nouvel assaut aussi violent qu’inattendu.
Apatha, Blacastan, Block McCloud, Celph Titled, Des Devious, Doap Nixon, Demoz, Esoteric, King Magnetic, King Syze, Planetary, Reef the Lost Cauze, Crypt the Warchild, presque tous les fidèles ont répondu à l’appel aux armes de Vinnie P pour In Death Reborn avec un seul but : encore plus de tueries, du genre à réveiller les morts. Première track, "Curse of the Pharaohs", une vraie boucherie (signée par le franco-portugais Blastah Beatz) où les grondements du beat ressemblent à des tremblements de terre. Et il y en a 13 autres comme ça qui suivent ! Les thèmes n’évoluent pas d’un iota, tout est question de stratégies de guerre, sous n’importe quelles formes, qu’elles fassent références à l’Ancien Testament, ou qu’elles soient virtuelles ("Digital War") ou mafieuses ("Ninkyo Dantai"). D’un côté, cela peut être perçu comme un reproche, de l’autre, tant mieux si ça ne change pas: on veut du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau, peu importe. Les MCs foncent comme des gladiateurs qui n’ont rien à perdre.
Ce qui change un peu, ce sont les producteurs avec l’apparition de nouveaux noms (parfois inconnus) parmi les habitués (C-Lance, Stu Bangas, Vanderslice…). Pour les amateurs d’anime, on reconnaîtra les cris de Sangoku en pleine concentration de sa puissance sur "God’s Particule", ça colle bien avec le côté bourrin d’AOTP.