France Kbek // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
Alors que débute en ce lundi 5 mai 2014 à 22h30 sur OCS City la première saison de France Kbek, je me devais de venir vous en parler. Cette comédie mélange tout un tas d’ingrédients assez amusants. Entre comédie de bureau et comédie plus romantico-amicale, la série parvient à nous offrir quelque chose de particulièrement étonnant. Avant de débuter cette comédie dont Marie-Eve Prennon a été récemment récompensé au festival de Série Mania, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre si ce n’est que c’était une comédie drôle. L’accent québécois était déjà une promesse de fou rire, sans compter sur ces expressions que l’on ne connait pas du tout mais qui, en français, font vraiment mouche. Créée par Jérémie Galan (In America) et Jonathan Cohen, France Kbek s’amuse des clichés et tente même d’en faire un atout. Au début, France Kbek est une petite comédie de bureau française. Elle me rappelle même un peu Workingirls, notamment car le patron est là pour se moquer de ses employés complètement ravagés par la nullité. C’est presque la morale de l’histoire mais peu importe. La dynamique fonctionne bien et Simon Astier (Hero Corp) en patron vache et ambigu (sur sa sexualité) délivre ici le meilleur de lui-même. Autant je n’ai jamais accroché à Hero Corp, autant ici il est assez fabuleux.
Une jeune québécoise a pris un nouveau départ en France en cachant tout de ses origines, aussi bien à ses proches qu'à son entourage professionnel. Cet équilibre bascule lorsqu'une vieille amie de son pays natal débarque dans sa vie, déterminée à lui apporter un peu de Québec dans son quotidien.
On retrouve l’esprit d’une comédie déjantée qui n’a pas froid aux yeux. Quelques gimmicks spécialement créés pour France Kbek viennent aussi s’agrémenter (notamment cette voix off qui chante : « cléééééé USBBB » pour le premier épisode et d’autre s’en suivront je vous inquiétez pas). Durant ces dix épisodes nous allons aller de surprises en découvertes. Notamment au sujet de Christophe et d’un aspect caché de son passé. L’un de mes épisodes préférés est certainement celui de la virée en boîte de nuit. C’était assez fabuleux car bien que France Kbek reprenne plus ou moins tous les poncifs du genre, la série parvient à nous faire délirer comme il se doit. L’autre point fort de France Kbek c’est l’amitié entre Audrey et sa meilleure amie du Québec : Mélanie. Cette dernière est authentique et toujours là pour rappeler sans honte qui était Audrey avant qu’elle ne vienne en France. J’ai trouvé cette relation intéressante et elle permet aussi d’avoir un vrai fil conducteur mignon comme tout au fil des épisodes. Et il fonctionne bien même si Mélanie a beaucoup de mal à nous intéresser à sa propre vie.
J’ai eu beaucoup de mal avec sa relation avec le barman québécois qui prépare un attentat. Il faut dire qu’en plus de ça à l’issue du dernier épisode on se demande si tout ça était bien utile. Il y avait d’autres choses à faire avec Mélanie et je ne pense pas que c’était une intrigue aussi niaise que celle-ci. Ce qui sauve donc Mélanie c’est peut-être cette rencontre avec des producteurs de musique un peu spéciaux et le talent vocal de Mélanie qui me fait encore rire quand j’écris ces lignes. France Kbek n’a pas peur d’être plus ou moins grossière et se permet donc toutes les âneries possibles. Même quand il s’agit de mettre en scène Axelle, la colocataire tarée d’Audrey. Cette dernière n’est pas un personnage parfait mais disons qu’elle sert très bien les quelques bonnes petites scènes de comique de situation que France Kbek cherche à nous délivrer. C’est sans compter sur Ben. La blague pipi-caca autour du personnage était assez cocasse et le personnage dans son intégralité, un vrai raté de sa profession, était à la hauteur du rôle. Finalement, France Kbek est une comédie pleine de pep’s et d’originalité. Ca sent bon l’humour et la comédie qui sort des carcans du genre.
Note : 7/10. En bref, une première saison réussie pour France Kbek en espérant déjà voir la suite le plus rapidement possible.