Ce genre de principes, qui vient plus de la cour d'école que de l'éducation paternelle, je m'y suis raccroché coute que coute vu que je n'étais pas le plus viril des garçons et qu'il fallait bien essayer de donner le change aux yeux d'autrui.
Bref, il n"y a pas que dans la culture méditerannéenne qu'un homme ne doit pas pleurer, même si, forcément, c'est quelque chose qui a est encore plus ancré dans les moeurs et c'est donc pour cela que Faïza Guène, cette jeune auteur française d'origine algérienne, révélée avec l'excellent 'Kiffe Kiffe demain' il y a déjà 10 ans, a pris cette phrase "un homme ça ne pleure pas comme titre de son noouveau roman, sorti en ce début d'année 2014 et qui est inconstestablement un des grandes réussites de la littérature française de ce début d'année.
"Un homme, ca ne pleure pas" est un roman qui réussit le pari d'être tout autant drôle que touchant, et comme dans son premier roman, et alors même que ses deux autres romans étaient moins réussis, la jeune romancière retrouve sa verve et son regard si juste et si aguisé sur le quotidien d'une famille, très certainement proche de celle qu'elle a connu, mais dans laquelle on arrive à reconnaitre ses proches, tant il nous semble réels et humains, dans leurs lachetes ordinaires, et leurs actes de bravoures lambda.
Et le plus touchant de ces protagonistes, c'est certainement le père, très pudique, très peu loquace mais en même temps si fier de ses enfants et dont la maladie et la présence et à l'hospitalisation va faire baisser la garde. Un personnage qui fera rompre sa promesse de ne pas faire pleurer un homme aussi bien au narrateur de l'histoire qu'au lecteur masculin et blogueur de surcroit, extrêmement touché par ce très beau roman.