Être parent, cette force insoupçonnée

Publié le 05 mai 2014 par Lesimparfaites
Quand on s'arrête pour y penser, c'est fou tout ce qu'on serait prêts à faire pour le bien de nos enfants. D'abord, réduire notre sommeil. Ça a l'air de rien (ou de si peu) mais ça devient un effort surhumain de mettre autant d'énergie dans sa journée (et puis dans l'autre et l'autre encore) avec un déficit marqué de sommeil.
Puis adapter son mode de vie. Sacrifiez certaines choses qui nous paraissent désormais futiles. Les oublier complètement, le doigt enfoncé longtemps sur le bouton Delete.
Défoncer des portes (et des clôtures de Coco-thon... parce qu'il s'agissait bien de parents qui voulaient le meilleur pour leurs enfants, malgré tout...) pour que son enfant obtienne le meilleur, particulièrement les meilleurs soins. Le sentiment d'impuissance est le pire parmi ceux que peuvent ressentir un parent. "Je ne peux pas t'aider" est la dernière chose au monde qu'on veut devoir dire à son enfant.
Difficile de comprendre ce profond sentiment de puissance protectrice, d'indestruction, de combativité extrême qu'on peut ressentir comme parents avant d'avoir des enfants.
Si les combats des parents-rois me laissent froide (faire la file toute la nuit pour obtenir une place dans un camp de vacances convoité...), ceux des parents-loups me bouleversent, comme ceux des parents de Liam et Rosalie, par exemple. Des parents pour qui le manque de sommeil semble bien futile parmi tous les sacrifices qu'ils s'imposent parce que leurs tripes de parents sont nouées d'impuissance, de rage et de détermination.
J'ai une pensée pour eux en ce début de semaine, avant d'aller livrer mes petits combats quotidiens.