Pour changer, parlons d’un coup de cœur qui se lit et non qui s’écoute : le bouquin d’Eric Buggea, "Des voix dans le corridor". Il aurait pu appeler son roman "Contes et légendes du rock’n’roll". Car c’est de ça qu’il s’agit, des histoires, des bruits de couloirs, des légendes urbaines, de drames aussi, qui entourent et ont finalement construit le rock’n’roll. Des phrases lâchées comme ça qui ne disent rien et tout en même temps à commencer par celui-ci : "Il a dû vendre son âme au Diable pour jouer comme ça". Le bluesman Robert Johnson n’était pas très doué en guitare à ses débuts, il disparaît deux mois et scie tous le monde avec sa technique fraîchement acquise. Il n’en faut pas plus pour que les habitants du Mississipi pensent que le musicien vendu et perdu. C’est à partir de cette phrase, devenue mythique que l’homme a bâti sa propre légende. Dans "Des voix dans le corridor, on parle aussi accidents, meurtre, suicides, double lecture de chanson, dont le tube des Eagles "Hotel California". Je n’en dis pas plus, cours juste chez ton libraire.
Disons juste, que c’est une autre façon de voir le rock’n’roll et son cirque. Forcément passionnant.