Goodbye Boursorama britannique

Publié le 05 mai 2014 par Edelit @TransacEDHEC

Les anglais vont peut être s’apprêter à prononcer « goodbye Boursorama ». Le numéro un de la banque en ligne en France va céder le portefeuille de sa filiale britannique connue sous le nom de Selftrade. Le groupe veut concentrer ses efforts dans l’Hexagone.

Boursorama connaît trois activités principales qui sont la banque en ligne, le courtage en ligne et le portail internet (portail d’informations économiques et financières).

Le vendredi 2 mai, juste un an après le changement de direction, la filiale du groupe Société Générale a précisé son intention de quitter le Royaume-Uni. La banque en ligne a signé un accord de négociation exclusif le 1er mai avec le groupe Esquinity (spécialiste des solutions de paiement) en vue de lui céder son portefeuille de clients britanniques. L’OPA de la SoGén dont il est la cible devrait se dérouler du 5 au 16 mai. La SoGén proposera de racheter les titres au prix unitaire de 14€.

Cette décision est apparue simultanément avec la publication des résultats trimestriels.

Au troisième trimestre 2013, Boursorama était dans le rouge au Royaume-Uni et en Allemagne suite à des dépréciations d’écarts d’acquisition et d’autres actifs incorporels ; le groupe n’a cependant pas prévu de se retirer de l’Allemagne. Au premier trimestre 2014, les difficultés n’ont fait que s’accroître : une baisse du résultat net de 72% à 2,5 millions d’euros. Alors que le groupe aurait connu une hausse de 16% s’il n’y avait pas eu le Royaume-Uni… En somme, Selftrade plombe les comptes. En Espagne, le groupe bénéficiant de l’appui de la Caixa souhaite se développer à l’image du modèle français.

En France, Boursorama a enregistré au 1er trimestre 2014 des records avec 11 000 comptes ouverts rien qu’en avril, portant son total à 580 873 comptes (progression de 20%). A titre de comparaison, l’activité britannique possède 195 000 comptes. Le groupe vise 600 000 clients français à la fin de l’année.

Néanmoins, l’opération a un coût non négligeable. Voici pour mot de la fin ce que dit Marie Cheval, la directrice générale : « Les coûts associés à cette opération (cession du portefeuille de clients et fermeture de l’entité), tels qu’ils peuvent être anticipés aujourd’hui, auront un impact important sur les résultats de Boursorama pouvant conduire à un résultat net, part du groupe, proche de zéro pour le groupe sur l’année 2014″.