Les nouvelles structures, financées à hauteur de 95% par des crédits bancaires, assureront de 2.500 à 3.000 postes d'emplois directs, a affirmé M. Khettabi, lors d'une rencontre consacrée à la présentation des programmes et projets de la société Magros.
Ce programme s'inscrit dans le cadre du plan d'urgence élaboré par Magros pour rattraper le retard accusé dans la réalisation de ces espaces, après deux décennies marquées par l'absence d'investissements dans ce domaine, en vue de remédier au "grand déficit" enregistré dans les infrastructures relatives au commerce de gros pour les dix, voire quinze prochaines années.
Le plan d'urgence, entré en vigueur en 2013, prévoit la réalisation de marchés de gros de fruits et légumes dans les wilayas d'Ain Defla, Mascara, Sétif, Guelma, Ouargla et Djelfa, outre Mila et Biskra, sur une superficie avoisinant les 100 hectares.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a indiqué que ces structures, prévues aux niveaux national et régional, permettront de rattraper 40 ans de retard dans ce domaine et de restructurer la chaîne de distribution dans le domaine du commerce de gros de produits frais. Dans ce contexte, le ministre a indiqué qu'"après la réalisation de ces structures, il faudra penser à une formule pour relier les différents marchés (demi-gros et détail de proximité) à ces nouvelles infrastructures via des systèmes contractuels clairs pour réduire le nombre d'intermédiaires qui sont souvent à l'origine de la hausse des prix.
M. Benbada a déploré l'état de "délabrement" qui caractérise plusieurs marchés de gros de fruits et légumes dont la gestion est confiée aux collectivités locales, en dépit des enveloppes financières qui ont été consacrées à leur réhabilitation.
Le pays compte actuellement 42 marchés de gros occupant une superficie globale avoisinant les 100 hectares, à raison de de 2,5 hectares par marché. L'entrée en activité des nouveaux marchés permettra la fermeture des marchés de gros de fruits et légumes situés dans les zones urbaines, en réorientant leurs activités vers ces nouvelles structures, a précisé le ministre.
Il a appelé les autorités locales à œuvrer en collaboration avec la société Magros à l'élimination des marchés de gros dans les zones urbaines et à leur réalisation conformément aux standards internationaux.
Créée en 2011 pour remédier au déficit enregistré en matière d'infrastructures affectées aux marchés de gros, Magros s'attelle à réaliser et à gérer les marchés de gros pour garantir le libre échange des produits agro-alimentaires.
APS