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Série : Intelligence, rien de nouveau chez les espions ?

Publié le 04 mai 2014 par Hellknight @HellKNIGHT2010

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Gabriel Vaughn est un agent très spécial à l'intelligence augmentée. Grâce à une puce intégrée dans son cerveau, il peut se connecter à l'ensemble du spectre électromagnétique : Internet, Wi-fi, téléphone, satellite. Une révolution technologique qui lui permet d'accéder à une mine d'informations et de détourner les pare-feux les plus redoutables. Un tel élément peut être assigner à des missions de la plus haute importance. Mais aussi être une arme très convoitée. Lillian Strand, à la tête de cette agence gouvernementale à la pointe de la technologie, engage Riley Neal, l'un des meilleurs éléments de l'équipe de sécurité Présidentielle, pour protéger Gabriel, assurer ses arrières et le recadrer au besoin lors de ses interventions à l'extérieur. Plutôt téméraire, le jeune homme peut en effet se montrer assez imprévisible et ignorer le protocole. (source : Allociné.com)

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Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur la saison 1) :  INTELLIGENCEest l’une des nouvelles séries lancées en 2013 sur CBS. Elle est l’œuvre de Michael Seitzman et la Saison 1 ne comporte que 13 épisodes. L’annonce de son annulation n’a pas encore été faite, mais elle a peu de chances de ne pas être annulée. INTELLIGENCEest une série d’espionnage sérieuse, avec un pitch qui peut rappeler celui de CHUCK: un ancien soldat, Gabriel Vaughn, se voit implanter une puce dans le cerveau, puce qui lui donne certaines facultés hors-normes. Il sera assisté dans ses missions par une agent chargée de sa protection, Riley O’Neal. Mais à voir comment se débrouille Gabriel, ses capacités aussi bien en terme de close-combat que de maniement des armes, on se demande bien s’il en a réellement besoin. Sa présence sert surtout à mettre en scène un nouveau duo homme-femme, et souligner l’importance de Gabriel et de la puce qu’il s’est vu implanter. Techniquement, cette puce permet certains effets visuels comme la matérialisation de plans d’un bâtiment ou la reconstitution d’une scène de crime en 3D reconstituée par Gabriel, dans laquelle il peut se balader, et qui pourra rappeler certaines scènes d’UNFORGETTABLE, quand Carrie revisite certaines scènes de crime grâce à son don. Cela étant dit, est-ce que la série vaut le coup ?

Hé bien tout dépend. Si on recherche une série d’espionnage sérieuse récente, elle peut faire l’affaire, surtout que la période est assez creuse. Le problème est que la série est tout à fait dispensable, finalement, elle ne contient pas de moments ou d’épisodes vraiment marquants. La série s’est finie il y a peu, et je ne garde pas beaucoup de souvenirs des épisodes ou des intrigues. Il s’agit d’un produit américain de bonne facture, qui a pour elle de réunir bon nombre d’acteurs chevronnés, qui ont déjà fait leurs armes : Gabriel Vaughn est incarné par Josh Holloway, le Sawyer de LOST, au capital sympathie et charme indéniable ; Riley, sa partenaire, est incarnée par la belle Meghan Ory, vue dans True Justice (la série policière censée donner la vedette à l’inexpressif Steven Seagal) et Once Upon A Time ; leur chef, Lillian Strand, voit revenir dans l’univers des séries TV Marg Helgenberger, célèbre pour son rôle de Catherine Willows dans CSI / Les Experts. Et puis il y a John Billingsley, un habitué des productions télévisés. Il fut notamment le Dr Phlox de Star Trek : Enterprise. Ici, il est le scientifique veillant aux bons soins de Gabriel. On peut enfin noter la présence récurrente de Lance Reddick (LOST, The Wire, FRINGE), toujours dans un rôle d’autorité. Des acteurs qui semblent avoir été choisis en fonction de leurs rôles précédents, d’une certaine manière, pour incarner des personnages très archétypaux (le scientifique ou la chef autoritaire qui veille quand même sur ses troupes. On en croise dans plein de séries). Mais voilà, sortie de ses archétypes, la série ne marque pas les esprits. On ne peut pas trop lui en vouloir pour mettre en scène les habituels terroristes et agents doubles, c’est la loi du genre, mais elle ne marque pas vraiment les esprits, du fait peut-être de proposer un produit sans réelle âme, trop formaté.

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Pourtant, je retiens un épisode ou 2 en particulier qui s’appuyaient sur un aspect très intéressant : quand je parlais tout à l’heure du personnage de John Billingsley, le Dr Cassidy, il y en a en fait 2 : celui-ci travaille avec son fils, Nelson Cassidy. Un personnage qui se révèle attachant, moins falot qu’il aurait pu l’être. Le duo père-fils fonctionne parfaitement, les scènes entre les deux personnages sont bien écrites et bien interprétées, elles fonctionnent très bien. Et l’un des derniers épisodes montre les liens particuliers des membres de l’équipe, qui tiennent les uns aux autres. Là encore, rien d’original, du vu et revu, mais le téléspectateur commence à s’attacher aux personnages. Alors c’est vrai qu’il est difficile de juger une série réellement sur ses 13 épisodes, le temps en général pour que des scénaristes commencent à maîtriser leurs personnages et savoir où ils veulent aller finalement. Mais INTELLIGENCE manque cruellement d’âme et n’apporte rien de neuf au genre, hormis ses effets spéciaux et le fait qu’elle soit une série d’espionnage sérieuse récente, genre complètement délaissé à l’heure actuelle.

En bref :  INTELLIGENCE permet de passer un bon moment, avec des interprètes solides, mais n’est rien de plus qu’un produit américain très formaté. Il s’agit d’une série qui s’oublie aussi vite qu’elle s’est regardée, à force d’abuser d’archétypes et de ne rien apporter au genre. 


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