Le contexte. Le café de la Régence possédait son champion en la personne d’un joueur d’origine polonaise : David Janowski fit sa première apparition à Paris en 1891. On ne possède guère de renseignements sur les années qu’il passa en Pologne. Toute sa carrière de joueur s’effectua en France. Il obtint ses plus grands succès dans la période 1895-1906 où il gagna trois grands tournois et termina constamment aux places d’honneur dans les autres.
Apparemment, Janowski n’eut pas d’autres occupations en dehors des jeux. Pour se détendre, il pratiquait des jeux de hasard. Il n’était pas rare que ses prix gagnés dans les tournois d’échecs finissent dans les caisses de quelques casinos.
Cette habitude de forcer la chance, Janowski l’avait aussi aux échecs. Son jeu était franc puisque orienté, du début jusqu’à la fin de la partie, vers l’attaque. Ayant horreur du match nul, il luttait jusqu'au dernier pion pour arracher la victoire. Le joueur d’échecs polonais ne s’occupait jamais du classement en cours d’un tournoi, il fonçait en avant dans chaque partie, ramassait éventuellement un prix, et repartait rapidement pour ne pas manquer le tournoi suivant.
Le précurseur de Mikhail Tal ? Pendant longtemps, David Janowski fut considéré comme une véritable "terreur" dans les tournois, et ce, à cause de son style. Son adversaire du jour savait à quoi s’attendre. Quelle que soit la manière dont la partie était entamée, Janowski trouvait le moyen de déclencher tôt ou tard une attaque violente, correcte ou non.Les combinaisons spectaculaires ne manquèrent pas dans sa carrière et il remporta nombre de prix de beauté en tournoi. Voici l’un de ses chefs-d’œuvre, joué au tournoi de Nurenberg en 1896, contre l’Allemand Emil Schallop.
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