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Et un petit viaduc pour moi aussi…

Publié le 08 mai 2008 par Francois155

Ce n’est pas que je sois plus feignant que la moyenne, mais il n’y a pas de raisons, lorsque les beaux jours sont (enfin !) là, de ne pas profiter des facilités offertes par quelques congés bien mérités.

Donc, à partir de demain, votre serviteur emmène sa petite famille à la campagne, loin du tumulte de la capitale et de toute connexion internet. J’en connais certaines qui ne vont pas vraiment regretter cette désintoxication forcée… Bon, comme on ne se refait pas, je vais planquer un ou deux bouquins au fond d’une valise et, quand tout le monde sera endormi, j’irais tapoter en douce sur mon portable, histoire de me purger l’esprit des cogitations qui l’encombre. Ma femme, qui connaît son bonhomme, fera celle qui n’a rien vu et nous pourrons profiter d’un long week-end à prendre l’apéro au soleil en regardant la gamine jouer dans l’herbe.

Écrire est un exercice à la fois difficile et gratifiant, mais c’est surtout une nécessité parce que c’est la seule manière correcte de se sortir les idées et les pensées du crâne pour leur donner une existence, les ordonner, les malaxer comme de l’argile brute afin d’en tirer parfois de jolies formes. Tant que ce n’est pas écrit, cela reste immatériel et vaporeux, mais tenace, impossible de s’empêcher d’y penser ! Car réfléchir n’est généralement pas un choix, on ne se réveille pas un beau matin en se disant : « tiens, aujourd’hui je vais m’intéresser à tel ou tel problème qui ne concerne pas seulement mon existence individuelle ». Cela s’impose à vous de manière autoritaire, quasi dictatoriale jusqu’à parfois vous ôter le sommeil.

Alors si vous réfléchissez, écrivez. Réfléchissez, lisez, écrivez, apprenez sans cesse et faites partager aux autres vos pensées, vos tâtonnements, vos incertitudes et les quelques convictions, sans cesse perfectibles, que l’observation attentive du monde vous suggère. Il y aura toujours, çà et là, de l’ivraie dans le bon grain, mais qu’importe ! En matière intellectuelle, le droit à l’erreur est plus important que le devoir de précaution.

Bien sûr, tout cela demande du temps, cette denrée si précieuse, mais au final cela donne une substance à cette vie et en accroit l’intensité tant et si bien qu’on en ressort gagnant au bout du compte.

Et n’oublions pas d’avoir, en ce jour de la Victoire, une pensée pour tous ceux qui sont morts jadis afin que nous puissions échanger librement aujourd’hui. Voilà une célébration qui n’est pas encore devenue politiquement incorrecte. Gageons que, d’ici quelques années, les gardiens vigilants de la morale universelle auront trouvé matière à flétrir cette glorieuse date elle aussi…

Sur ce, je m’en vais faire mon bagage en m’excusant par avance auprès de mes correspondants si je tarde à leur répondre. On se retrouve en début de semaine prochaine.


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