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Le sénat présente son rapport sur l’industrie de défense dans la perspective du livre blanc.

Publié le 16 mai 2008 par Francois155

Le prochain Livre Blanc e la Défense et de la Sécurité devrait être présenté lors du Conseil des Ministres du 11 juin prochain. Tous les observateurs et les acteurs du secteur sont bien sûr dans l’attente des orientations qui y seront définies et dont on suppose, vu le contexte budgétaire maintes fois rappelé, qu’elles tendront vers une diminution des personnels et l’abandon de quelques programmes majeurs (PA2 notamment). Tout l’intérêt sera de savoir si ces « restructurations » annoncées se feront dans le cadre d’une évolution stratégique à la fois cohérente et bénéfique compte tenu du contexte géopolitique actuel, avec l’espérance que l’outil de défense en sortira renforcé et amélioré. La pire crainte serait de prendre prétexte de ces nécessaires mutations pour réaliser des économies sur le dos d’une Institution qui, par nature et obligation, est plus disciplinée que certains autres organes de l’État, beaucoup plus rétifs aux réformes et toujours prompts à défiler dans les rues…

Dans le cadre des travaux et des réflexions préparatoires, la Commission des Affaires Étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat a remis aujourd’hui un « Rapport sur l’industrie de Défense dans la perspective du Livre Blanc ».

Le communiqué de presse présente les cinq enseignements majeurs que la Commission retire de ses auditions ( ont été entendus, notamment, MM. Louis GALLOIS, Président-directeur général d'EADS ; Denis RANQUE, Président-directeur général de Thales ; Jean-Paul HERTEMAN, Président du directoire de SAFRAN ; Jean-Marie POIMBOEUF, Président-directeur général de DCNS ; Luc VIGNERON, Président-directeur général de Nexter ; Charles EDELSTENNE, Président-directeur général de Dassault-Aviation, ainsi que de Jean-Claude MALLET lors de son dernier point d’étape sur les travaux de la Commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale qu’il préside) :

« 1° La définition d’une politique industrielle de défense reste plus que jamais une nécessité. Cela suppose d’avoir une interface puissante entre l’État et les industriels, capable de conduire des partenariats de long terme. C’est le rôle de la Délégation Générale pour l’Armement, dont la présence doit être confortée au sein du Ministère de la Défense et non pas réduite à celle d’une simple centrale d’achat.

2° Les efforts consentis en faveur de la recherche militaire doivent être maintenus à un niveau important, ce qui impliquerait de porter les crédits budgétaires de 700 millions d’euros à un montant de l’ordre du milliard d’euros- et de définir de façon pragmatique quelles sont nos priorités.

3° L’organisation économique et administrative de notre outil de défense peut-être optimisée, grâce notamment à l’externalisation, même si celle-ci ne résoudra pas tous les problèmes.

4° L’exportation doit être davantage soutenue a fortiori dans l’hypothèse d’une réduction du niveau des commandes nationales. Dans une situation critique en raison de l’évolution de la parité euro dollar, les efforts récents entrepris par les pouvoirs publics sont unanimement appréciés par les professionnels. Mais il est nécessaire d’aller plus loin, notamment de mettre en place des procédures adaptées aux transferts intracommunautaires : un Schengen de la Défense.

5° La coopération européenne doit être accentuée en privilégiant les formules les plus pragmatiques. La définition des programmes d’équipement se fasse le plus en amont possible afin d’éviter la multiplication de programmes concurrents comme ce fut trop souvent le cas jusqu’à présent. »

Nous aurons très certainement l’occasion d’en reparler dans un proche avenir…

CONSULTER LE RAPPORT DU SÉNAT.


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