Une véritable usine à gaz ! L’Opérateur national de paye (ONP), un calculateur qui devait unifier la gestion de la paie de 2,4 millions agents de l’Etat, aura coûté la bagatelle de 234 millions d’euros. Mais l’Etat préfère avancer l’argument de l’économie réalisée par son abandon, puisqu’un rapport estimait la perte sèche à 700 millions à horizon 2028 si le projet avait été poursuivi… Je dois à la sagacité de Chani_Bayle sur twitter d’apprendre – et donc de vous informer – que parmi les SSII qui travaillaient sur le chantier (Accenture, Bull, CGI, Sopra, Stéria ¹, Micropole, BearingPoint et HR Access) figure… Cap Gemini. Dont 3 dirigeants ont été nommés par Hollande pour services rendus… L’oligarchie dans toute sa splendeur.
Exemple social… En effet. En allant sur plusieurs sites syndicaux concernés, on peut apprendre que les méthodes de travail sur le chantier de l’ONP sont particulièrement expéditifs, (Chani parle de flux tendus permanents, elle semble connaitre ce milieu) et que les burn out qui vont jusqu’aux suicides n’y sont pas rares… L’État français récompense donc et emploie les services de gens qui se sont bien engraissés au passage, au frais du contribuable bien sûr, et qui encouragent des pratiques bien peu…. socialistes. Un coût non seulement économique, mais également social, désastreux, c’est ce que cache le chantier de ce super calculateur. On aimerait que les journalistes fassent leur boulot autrement qu’en flux tendus, en reprenant les dépêches AFP. Y a de la demande populaire, croyez moi. CQFD.
¹ Stéria, qui a également été employée sur le chantier du programme Louvois, dont on sait le succès, a été plusieurs fois condamnée pour ses pratiques sociales, notamment en termes de discrimination syndicale (allant jusqu’à la répression et au harcèlement) et sexiste.