France: la manifestation du 1er mai 2014, un gros flop!
Lessines: le premier mai 2014, Roots and Roses n°5: le top!
Myriam, zeg het eens...
2014 was a great year, you were a fantastic public and we hope to see all of you again in 2015!
Selon la tradition: deux chapelles: Roots et Roses - un timing serré, 5 minutes de battement entre les différents groupes - plusieurs buvettes - un chapiteau pour se restaurer ( au niveau nourriture: du choix, de la qualité, des prix modérés) - des transats pour bronzer entre les averses- un service d'ordre discret - un JP Smismans parfait dans son rôle d'annonceur- Fred et Myriam au four et au moulin et à peu près 150 têtes connues à saluer - parenthèse pour BDW, les Flamands en de Walen cohabitent dans la bonne humeur... bref, le nirvana!
11:00 Little X Monkeys
Ta première rencontre avec les simiens namurois date de septembre 2013, l'avant-programme de Ten Years After, ils t'avaient laissé une excellente impression.
Marjorie Piret /Francois Xavier Marciat /Antoine Dupagne/ Jerome Drese et Justin Veronesi sont investis d'une mission délicate: ouvrir un festival à l'aube, détail, il y a déjà pas mal de monde pour les découvrir.
Yvo ( Grammont), né avant toutes les guerres et ayant vu à peu près 3590 groupes sur scène... godv., ze zijn goed die Walen et la petite ( une robe jaune, une tresse Cherokee et des boots) sait chanter!
'Little Creek Fellowship', un premier roots rock ( chouette banjo et glockenspiel enfantin) bien ficelé, précède le gospel chanté a capella, avec quelques accrocs vocaux ( le trac?), 'How faithful we are'.
Le band enchaîne sans pause sur 'All the Russian dolls', pas le titre préféré des Ukrainiennes.
'Louisiana' du cajun/blues rural est prévu pour le premier album.
Les Monkeys sont les 6986è à reprendre 'Come Together', leur version sent les champs de coton.
Ils attaquent leur hit/ spot publicitaire 'Black Bird', puis 'Walking on the road', le banjo colorant le gospel de nuances skiffle.
Un country sautillant 'I wanna go', un bluesrock fumant 'Let's burn it down', 'Pumped up kicks', elle n'a pas dit si c'était celui de Foster the People, un jazz frivole pour lequel on a sorti un kazoo et le washboard ' This is the right day' et enfin le bluegrass larmoyant ' Blue Moon Of Kentucky' de Bill Monroe.
Leçon de botanique: un singe c'est pas un manchot!
PS: Little X Monkeys se paye le Moulin Blues à Ospel le 3 mai - Cognac ou les Gentse Feesten en juillet, c'est un gage de talent!
Changement de tente: Driving Dead Girl.
Eux, c'est en 2011 que tu les as croisés pour la dernière fois, ils avaient malmené le café Central.
Depuis une nouvelle plaque se vend chez le Turc du coin: ' I think the drums are good'.
Dim Wild ( Dimitri, pour les intimes) : Vocal / guitar -Ronald Dondez : Guitar- Ruggero Catania: Bass et Vincenzo Capizzi : Drum vont nous faire entendre l'enfant.
Quoi?
Dan Diaz, oui, il était présent... dans le public!
' Hangin on' , merde le son 'Roses' est vachement plus confus que celui proposé dans l'autre cirque.
Sinon on savait à quoi s'attendre, du rock pas allégé, crade à mort et vachement rentre-dedans.
Tu dis, Simone... ça sent le cambouis, effectivement!
' Don't wanna talk about that girl anymore' , du même acabit, puis ' Wild wild lovers', pas besoin de traduire wild, on suppose.
Si t'aimes les Stooges, Jon Spencer, les Dirtbombs ou autres voyous de la même engeance, les Bruxellois doivent te plaire.
' The girl from room 16'
Elle est comment?
Euh, pas le style Audrey Hepburn, son rouge à lèvres hypnotise.
Massif, répétitif, méchant, vicieux: ' I know the devil'.
DDG poursuit son trip, le bulldozer écrasant tout sur son passage.
Après ' Maybe my baby' - 'Voodoo soul' - ' Vinnie and the Morphine' ( légèrement glam) - ' No home' - 'On the phone with God' ( une ligne privée) -'Wherever you love' - 'I don't care' - et 'Junkie', un chapelet de berceuses à faire entendre à Jack l'éventreur pour le calmer, t'entends un certain Victor commenter en contemplant la prairie dévastée....Lessines, Lessines, morne plaine!
Du bluegrass from Chicago, croisé à Schaerbeek, au Kriekelaar, en 2011.
Le quatuor a fait du chemin et collectionne les Awards, leur dernier album 'Breaking Ground' ( produced by Grammy-nominated bluegrass artist Greg Cahill) fait l'unanimité auprès des spécialistes country...inventive and adventurous... signale un cowboy sachant écrire.
Ben Wright - Banjo/Starr Moss - Guitar/Jon Goldfine - Bass et Dan Andree - Fiddle ont décidé de faire des économies, ils se partagent un seul micro acheté aux puces dans leur Windy City.
Lessines n'a pas mis longtemps a pigé qu'elle voyait sur le podium un des meilleurs représentants du bluegrass actuel, mixant authenticité, tradition et touches modernes.
Du travail d'orfèvrerie.
'Silver Eagle' de Earl Scruggs( paix à son âme) ouvre, les premiers rangs battent le gazon du talon, banjo, violon, guitare et contrebasse batifolent avec entrain, tandis que les bouffeurs de volaille enchaînent sur 'Don't even say goodbye'.
Chaque intervenant derrière le micro à tour de rôle ou chant en harmonie, envolées effrénées du violon, un banjo capricieux, une guitare et contrebasse façonnant un fond solide, ça frétille allègrement, résultat tes guibolles ont une furieuse envie de faire la java.
La virevoltante' Ruby' ( are you mad at your man) était au répertoire de Buck Owens, elle précède la suite de leur plume ' Take me back to you'/ ' Uncle Bubba'.
Le traditional 'The Boy Who Wouldn't Hoe Corn' chanté e.a. par Alison Krauss a été remis à l'honneur grâce au film 'The Broken Circle Breakdown', les Henhouse Prowlers nous le rappelle à bon escient, avant de poursuivre avec un fringant 'Ravenswood Getaway', guitare en picking, vivacité exubérante!
Après cet instrumental on aura droit à ' T for Texas, T for Tennessee' et sa séquence yodeling.
' Scratching post', 'Another Train', deux titres du dernier album, annoncent la dernière suite, le standard bluegrass 'New Camptown Races' et 'Lonesome road'.
Ovation amplement méritée!
Les WCO sont des crapules, d'abord ces cowboys dérangés ne viennent pas d'Oklahoma, ils sont nés à Toronto, deuxio, sur les photos on admire une nana canon (Joan Smith), à Lessines on n'a vu et entendu que des mâles patibulaires playing real loud.
Lou Deprijck, ton voisin, il était pas content.
C'était qui ces gars alors?
On avance quelques noms au hasard: Clem C. Clemsen( vocals, guitar) - Tyler Westerlund, un cracheur de feu tapotant une cowbell, un mec aussi givré que ta tante Hortense qu'on cache dans le placard quand il y a des visiteurs - un certain Nicolas Ladouceur à la guitare - on s'aventure pas pour le reste de la troupe... quoique, John Ellis, South Pawl Jones et Gianmarco Fiacconi sont cités par certains.
Dès la première plage ( titres donnés avec les réserves d'usage), ça canarde dans tous les sens, 'Shot a gamblin man', le cowbell dans la dénomination n'est pas usurpé, le charlot de la bande, quand il ne s'amuse pas à jouer à l'artificier, tabasse l'objet comme s'il fessait sa petite amie ayant fricoté avec un zèbre dans un saloon malfamé.
Des fous!
'Cheerleader' du Southern rock à la Molly Hatchet, en plus dépravé.
Bordel, dehors des trombes d'eaux et tu t'étais chaussé de tes escarpins roses, ceux que t'avaient offert Michou dit la folle de Rebecq.
We came here to rock you no matter if it rains, bande de lopettes!
Ils attaquent 'Southern grace' suivi de 'Faster than sin' sonnant Guns 'n Roses énervés.
Boogie time, ' Do me so wrong' puis un extrait de leur album ' Buenas Nachas', 'Get back to the groove', une nouvelle tranche de Southern rock servie épaisse.
This is a lullaby, my mom used to sing it to me when I was a kid, 'Cracker' du Southern punk sauvage.
Pas étonnant que le gamin ait mal tourné si on lui chante des horreurs.
Bon, vais faire un tour dans la foule, I'll go as far as this cable can take me.
Arrête-toi à Ostende, mec, après c'est la mer du Nord que tu dois traverser!
'Put the South in your mouth', très mauvais pour ton taux de cholestérol mais un rock bandant.
WCO achève en beauté avec un 'Speed King' (Deep Purple) énervé.
Un set musclé!
Selon la tradition bien établie au Roots and Roses, un artiste solo à l'affiche.
Le choix s'est porté sur celui qui a quitté Carolina Chocolate Drops en 2013, Dom Flemons!
En 2010, à l'AB, Carolina Chocolate Drops avait émerveillé Bruxelles, en 2014 Dom Flemons a réédité l'exploit à Lessines.
Un banjo, some bones, un harmonica, une guitare, des histoires vécues, une voix sudiste, il n'en faut pas plus à ce revivalist noir, coiffé d'un galurin Buster Keaton, pour captiver un public blanc.
Avec Dom, tu plonges dans l'Amérique profonde, essentiellement noire, de la première moitié du vingtième siècle.
Il débute par le ragtime/blues ''Your Baby Ain't Sweet Like Mine' de Papa Charlie Jackson, déjà interprété par Carolina Chocolate Drops, pour poursuivre avec 'San Francisco baby' une de ses compositions pour laquelle il a troqué son banjo contre une acoustique.
Plus old-school que ça, tu meurs!
J'ai écrit ' I can't do it anymore' en me basant on a chord by Johnny Cash in his famous ' Folsom Prison Blues'.
'Arkansas', d'Henry Thomas, le country blues singer, est normalement un dialogue, vous fais les deux personnages a capella.
Encore une vieillerie dépoussiérée, ' Chicken raid' de Frank Edwards, en picking.
Il passe à l'harmonica et bones pour 'Cindy Gal', à l'origine a fiddle tune. Ce mec est non seulement doué, il est hilarant.
Retour du banjo pour l'entraînant 'Boodle-De-Bum-Bum' suivi de 'There's a Brownskin Girl Down the Road Somewhere' écrit par le Texas cowboy fiddler Uncle "Eck" Robertson ( 1920), le Alan Lomax noir le joue à l'harmonica.
Un pseudo gospel, o k?
Envoie... 'But They Got It Fixed Right On'.
Amusant, vif et une belle démonstration de fingerpicking en prime.
'Too long I've been gone' baigne dans un climat folk à la Pete Seefer/Woody Guthrie, dans la même veine, il nous sert une formidable version de 'Lay Lady, Lay' pour finir in a happy mood par 'In the jailhouse now'.
Le 3 mai, Dom Flemons se produit chez nos voisins à Groningen !
Légère déception, cette prestation du Canadian rock/reggae group.
Du sucre raffiné, pas brut!
Naissance en 1988, premier LP en 1991, ils déposent les armes en 2004 pour reprendre du service en 2010 .
Nouveau CD en 2011 'Revolution per Minute', puis un Live et enfin, tout frais pondu en 2014, 'Yard Style'.
Une tournée européenne s'arrêtant chez nous, Lessines, puis le support de Triggerfinger à l'AB.
La fiche dit Big Sugar is : Gordie Johnson – guitar/vocals -Garry Lowe – bass -Kelly Mr Chill Hoppe – harmonica/sax/melodica -Friendlyness – keyboards/toasting -Stephane Bodean Beaudin – drums.
Pour bien nous faire comprendre qu'il s'agit de reggae, le band entame le set avec ' Brothers and Sisters Are You Ready'.
Chaloupé, velouté, remuant, chouette!
Un harmonica, une voix trafiquée, une bêche: 'Digging a hole' ,plus rock, accroche et séduit.
Retour au reggae en mode relax, 'Eliminate ya', le tortillard chemine en mode tchouk tchouk tchouk pas énervé, 'Freedom train', du country/reggae.
'Come a little closer now' reprend des couleurs rock, riffs musclés, sax agité, claviers groovy, ça suinte le Sud.
Après 'Little bit a allright', honteusement pompé sur le 'Feelin alright' de Traffic , tu décroches, c'est bien foutu mais relativement mou.
Les Canadiens poursuivent leur trip ' maximum coolitude' aux senteurs ganja avec 'No gunz'- 'Kensington' - 'Ganja man'/'Nicotina' -'Better get used to it'- 'I'm a ram - dub' - 'Turn the lights on' et finalement 'A revolution per minute', comme t'es pacifiste t'as été siroté une moinette avec tes potes!
Mi-temps!
photos: LUK STIENS