Jean-Luc Verna et Lionel Scoccimaro exposent à L’Entrepôt 9 (Galerie Barnoud, à Quétigny) dans le cadre du festival One+One , c’est à dire « art et rock ». Des étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art de Dijon, ayant réalisé un workshop intitulé « Du genre plastique », se joignent à eux avec quelques oeuvres. Jean-Luc Verna avait mené avec eux ce workshop. L’expo s’appelle « Disons Dijon ».
Dès l’entrée, une bonne vision d’harmonie de matières et de teintes: métal, noir, gris…
Les sculptures de Lionel Scoccimaro ont pris hard-rock et riders américains comme inspiration. Harlet-Davidson à fond! Clous, couleur noire brillante, têtes de mort, chromes! Mais le thème est détourné. Suggéré. Digéré. Voilà, par exemple, un magnifique « galet mural » : un volume en résine, fixé au mur, peint d’un beau noir carrosserie et garni de clous en acier. Ou voici des sortes de crosses en hêtre tourné (beau travail d’artisan) rangées au mur comme une collection d’armes et terminées chacune à leur extrémité par des crânes en aluminium bien brillant. L’artiste donne également à voir des grosses boules de bois noir hérissées de piques. Ce sont des « Virus » (du sida?). Les pointes sont en partie couvertes de pommes de pin, de fleurs de lys ou de poignées rondes en acier chromé. Un vase soliflor géant est lui aussi couvert d’une peinture de carrosserie des plus bling-bling! Lionel Scoccimaro s’intéresse aux cultures dites populaires , avec accent mis sur l’apparence… Ici, entre autre, les motards en blouson de cuir etc…. Mais la réalisation des œuvres est plutôt du genre luxueux et coûteux, pour faire contraste…
Jean-Luc Verna semble avoir fait de son corps (et de sa vie?) une œuvre d’art. Tatoué des pieds à la tête, maquillé, piercé… Il arbore même parfois une lentille colorée sur un œil ou des faux cils. Très bel homme, très grand, très charmant (il paraît), il est multi-fonctions: danseur, dessinateur, musicien, performeur, sculpteur, photographe etc. Bref, un être à part! Ici, il a accroché de superbes dessins. Souvent des transferts, rehaussés de crayon de couleur, de fards ou de pastel. « Jamais à cru! dit-il. Il faut le transformer mon dessin, le maquiller » . J’aime particulièrement celui qui s’intitule « Mal né. Mal mort ». J.L. Verna présente aussi une série de grandes photos où il se met en scène, nu, en prenant des attitudes de sculptures antiques. Mais il y associe ses propres idoles: des musiciens de rock. « Les photos sont une extension du dessin » dit-il.
Pour en savoir plus sur ce mi-ange mi-démon, je vous conseille ce lien: http://www.vice.com/fr/read/jean-luc-verna-592-v4n12
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