Michèle Alliot-Marie est la risée des Internautes…et des chômeurs

Publié le 02 mai 2014 par Gezale

Michèle Alliot-Marie est cette ministre de Nicolas Sarkozy qui s’est rendue célèbre en proposant de fournir du matériel spécialisé aux policiers tunisiens de Ben Ali lors du printemps arabe pour mieux mater les protestataires. Elle avait surenchéri en utilisant un avion privé dans des conditions matérielles avantageuses afin de se rendre, elle et ses parents, dans le sud du pays au moment même où de graves incidents allaient déboucher sur la fuite du dictateur local et de sa famille. Aujourd’hui, elle est la risée de la toile et des Internautes…et des chômeurs sans indemnité. Evoquant sa candidature aux élections européennes comme tête de liste UMP dans une des huit grandes circonscriptions, elle a eu ce mot malheureux lors d’une interview télévisée affirmant qu’elle ne s’engageait pas pour des raisons pécuniaires « et qu’elle allait même perdre de l’argent par rapport à ce qu’elle gagne aujourd’hui. » Il est vrai que 6200 euros plus 3500 euros (de frais divers) ne font que 9700 euros et que c’est un salaire de «misère». Le journaliste qui l’a interrogée s’est montré étonné de cet argument si bien que MAM — décidément elle est impayable si je puis dire — s’est emmêlée les crayons affirmant que si elle était candidate c’était parce qu’elle croyait à l’Europe, qu’il s’agissait d’un engagement et non de se reclasser ou de se recaser. En effet, les listes de l’UMP surtout et du PS aussi font apparaître un tas de noms de battus du suffrage universel lors d’élections passées. Qu’il s’agisse de législatives, d’élections régionales ou cantonales, nombre de candidat(e)s se retrouvent sur les listes aux européennes pour avoir un job et demeurer dans le champ politique influent. C’est d’ailleurs pour cette raison que les militants n’ont pas leur mot à dire dans le choix des candidats et que la direction du PS, par exemple, ne fait pas appel à eux pour avancer des propositions. Ce qui caractérise les listes françaises, au contraire des listes allemandes par exemple, c’est le faible nombre de futurs élus ou futures élues réellement intéressé(e)s par le mandat de parlementaire européen. Ainsi Marine le Pen compte parmi les plus absentéistes…ce qui ne l’empêche pas de pérorer et de dénoncer l’Europe…qui lui permet de vivre. C’est d’autant plus dommage que le Parlement européen devient un parlement vivant aux responsabilités élargies. Les candidat(e)s devraient être convaincu(e)s de la pertinence de leur engagement et ne pas utiliser le Parlement comme cellule de reclassement en attendant de retrouver un siège à l’Assemblée nationale ou au Sénat. MAM ne le dit pas mais c’est bien ainsi qu’elle conçoit les hémicycles de Strasbourg ou de Bruxelles : des salles d’attente pour les prochaines échéances nationales françaises en espérant reconquérir des circonscriptions bien de chez nous. Et ils ou elles osent nous parler de projet européen ! Qui pourra les croire ?