On a fait beaucoup de concerts, dans beaucoup de lieux différents. Mais il y avait un endroit qu’on n’avait jamais expérimenté : Paris. Oui, Londres, Dublin, Edinburgh, on connait bien mais Paris, on n’a jamais osé s’y attaquer. Il aura fallu attendre les Kasabian pour se lancer. Et quelle bonne idée !
Le rendez-vous était donné dans la salle mythique du Bataclan où de nombreux fans attendaient la venue du groupe anglais avec impatience. Il faudra malheureusement passer l’épreuve de la première partie pour pouvoir en profiter vraiment. Et quelle épreuve. Les premières parties de Kasabian, pour en avoir fait quelques-unes, il faut bien tomber. Ce soir-là, on était tombé sur des potes DJ venus jouer des disques en guise d’attente. Les Kasabian nous avaient déjà fait le coup et on avait déjà souffert. On ne sera donc pas épargnés mais la récompense arrivera très vite heureusement.
Aux alentours de 20h50, les Kasabian entrent enfin en scène. Tom Meighan porte fièrement les pires lunettes de soleil de l’histoire de l’humanité mais c’est pas grave, il les quittera vite ! Première mise en bouche est aussi une nouvelle chanson : Bumble Beee. Soyons honnête, cette chanson ne nous a pas vraiment marqué. Non pas qu’elle était mauvaise mais entre les photographes en tout genre et notre excitation non dissimulée de retrouver le groupe sur scène, on n’a pas vraiment été attentif. On en aura surtout retenu qu’en live, elle est très efficace. Shoot the Runner prend la suite avec une nouvelle intro, encore plus lourde, qui passe bien. Ça finit d’allumer le Bataclan bien comme il faut. Ceci dit vu les morceaux suivants, on ne peut pas dire qu’on ait vraiment eu de répit (Underdog, Fast Fuse, Days are Forgotten).
Le groupe est prêt à en découdre, visiblement très heureux d’être de retour sur scène, après presque une année de pause syndicale. Meighan parle et motive la foule à la moindre occasion, danse sur scène, envoie valser son micro. Le reste du groupe, Sergio Pizzorno en tête n’a rien à lui envier, d’ailleurs.
Pendant leur absence scénique, les Kasabian n’ont pas chômé entre l’enregistrement d’un nouvel album, et aussi la mise à neuf de titres plus anciens. On a l’honneur ultime d’enchaîner nos 4 titres préférés Me Plus One, Running Battle (depuis le temps qu’on en rêvait), et The Doberman et Take Aim en mash-up. On est plus que gâté et on se dit que ça valait bien le coup de monter sur la capitale pour ça. Mais on n’en est qu’à la moitié du set, c’est dire !
Le groupe garde encore quelques cartes en main, comme la nouvelle chanson – une face B – Beanz, chantée en duo entre Pizzorno et Meighan, qui permet de calmer un peu les esprits, sur fond d’électro. On l’a compris, 48.13 sera donc bien électro et c’est cool ! Ce n’est pas l’interprétation du fameux nouveau single Eez-Eh qui viendra nous contredire. Le titre passe d’ailleurs encore mieux en live. Mais il est déjà l’heure du rappel. Switchblade Smiles reprend les commandes, même si niveau son ça ressemblait un peu à de la confiture par moment ; tandis que Vlad the Impaler (dédicacée à Bob Hoskins) et Fire viennent enfoncer clou sur ce concert effectué d’une main de maître.
Juste au moment où on se disait qu’on allait essayer de se calmer niveau Kasabian, le groupe de Leicester vient nous rappeler pourquoi on les aime tant. Et merde ! Les Kasabian sont de retour et ça va frapper fort ! Vivement le 9 juin et la tournée pour vérifier tout ça.
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Setlist
1. Bumble Beee
2. Shoot the Runner
3. Underdog
4. Fast Fuse
5. Days Are Forgotten
6. Me Plus One
7. Running Battle
8. The Doberman/Take Aim
9. Club Foot
10. Where Did All the Love Go?
11. Beanz
12. Re‐Wired
13. Empire
14. Eez-eh
Rappel
15. Switchblade Smiles
16. Vlad the Impaler
17. Fire