Mais bien sûr la méditation ne se réduit pas à la pleine conscience comme concentration en vue d'arrêter les pensées. On peut aussi les accueillir. Toutefois cette posture présente les même limites : on se détend dans l'apparence des choses, sans jugement, mais l'aveuglement persiste. Et donc les effets de cette méditation sont temporaires. Cela reste un traitement de surface.
Le seul traitement efficace consiste à tirer au clair notre vraie nature : sommes-nous le corps, les sensations, la mémoire, les émotions, les sensations ? Ou quoi d'autre ? Pour trouver la réponse, il suffit de retourner l'attention vers elle-même, de retourner le regard vers soi, vers cela qui regarde. La conscience se reconnaît alors elle-même, directement, comme libre de tout état, mental ou autre.Idéalement, ceci peut se faire dans le cadre d'une méditation guidée. Nous combinons ainsi l'ouverture de la méditation à la pénétration de la réflexion qui reconnaît notre vraie nature au-delà de tout doute possible. L'aveuglement est ainsi éradiqué et ne restent qu'une paix profonde et doucement joyeuse, au sein de laquelle la vie s'écoule comme avant, mais baignée d'une lumière nouvelle. L'angoisse disparaît, le mal-être s'évanouit comme brouillard au matin. Quand au stress, il devient énergie. La torpeur devient silence ineffable. Le désir devient empathie. La colère (ou la peur, disons) devient clarté. L'état de veille, dominé par l'attachement, est désormais imprégné d'un profond ressenti d'unité avec toute chose. Les rêves (y-compris les rêveries dans l'état de veille), l'agitation, sont vécues comme clarté et créativité de l'arrière-plan conscient, de qui je suis vraiment, vraiment. Le sommeil profond, les "blancs", l'oubli et l'incapacité à comprendre quoi-qu'est-ce sont éprouvés comme vacuité insondable, légère et pleine d'énergie.