L'action se passe durant les derniers jours de l'été à la fin des années 80 aux États-Unis. Adèle élève son fils Henry depuis le départ de son mari. Ce départ, vécu comme un véritable abandon, a généré des séquelles : Adèle s'est enfoncée dans une profonde dépression et ne survit que grâce à l'affection que lui porte son fils, un garçon aimant et dévoué. Lors des courses mensuelles au supermarché local, Henry croise le chemin de Frank, un détenu en cavale, échappé de l’hôpital où il était hospitalisé. Sous leur joug, Adèle et Henry se retrouvent contraints d'héberger et apporter leur aide à Frank.
Passée la peur, Frank va savoir trouver sa place au sein du foyer et tisser des liens avec Adèle et Henry. J'ai aimé ce film d'abord pour ses interprètes. Kate Winslet, comme à son habitude, est brillante dans son interprétation de femme fragile. Son personnage m'a rappelé celui qu'elle campait dans Les noces rebelles. Pleine de délicatesse, Kate Winslet est sobre, émouvante, toute en retenue ... à l'image de Josh Brolin. Jamais d'excès, une interprétation juste, parfois touchante. Un face-à-face intriguant et poignant. Que dire de Gattlin Griffith (Henry) ? Tous trois, personnages centraux de l'intrigue, participent à la réussite de ce film.La moiteur de cette fin d'été dans la campagne américaine, cette chaleur brûlante donnent à ce film une incroyable force : les images sont superbes, la lumière transcende le film. Un film qui donne envie de croire à la passion, à l'amour qui peut panser les blessures, un film qui donne de l'espoir à ceux qui croiraient avoir tout perdu. Un drame sensible, intimiste et très fort qui m'a profondément émue.
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