ELISABETH SCHNEITER (REPORTERRE) mercredi 30 avril 2014
Pour mettre en lumière le secret qui entoure les négociations autour de l’accord de Partenariat Trans Pacifique (TPP), analogue au TAFTA, actuellement en négociation entre les États-Unis et certains pays d’Asie, une campagne bien visible a été lancée : la phrase "fin au secret" est projetée sur les bâtiments de Washington.
De nombreuses organisations citoyennes et entreprises se sont associées aux États-Unis pour demander au président Obama de mettre fin au secret autour de l’accord de Partenariat Trans Pacifique (TPP). Celui-ci, analogue au TAFTA (Traité de libre-échange transatlantique), est actuellement en négociation entre les États-Unis et plusieurs pays d’Asie.Avec plus de 2,8 millions de signatures déjà récoltées, les groupes à l’origine de ce projet ont commencé une campagne lumineuse : la phrase « Fin au secret » (Stop the secrecy" est projetée sur les bâtiments à Washington DC, pour attirer l’attention sur la façon sournoise dont ces accords commerciaux sont négociés.La campagne a débuté en braquant le message sur l’ambassade du Canada.Les organisateurs prévoient d’augmenter la taille et la luminosité du message au fur et à mesure que davantage de gens signent - et de le projeter sur de plus grandes surfaces.Même si cela peut paraître gadget, le message est grave. Il est en effet absurde et dangereux que les négociations d’accords commerciaux (comme le TPP ou le TAFTA) se déroulent en secret. Tous les arguments avancés par le Négociateur américain (USTR - United States trade representative) pour défendre ce procédé se révèlent invalides.En effet, beaucoup d’autres accords internationaux ont été négociés sur des textes rendus publics. Le Négociateur pourrait facilement faire la même chose s’il le voulait.Le fait que l’ancien USTR, Ron Kirk, ait admis que les détails de ces accords ne seraient pas révélés parce qu’ils seraient refusés par les citoyens, explique très exactement pourquoi ce secret est antidémocratique. M. Ron Kirk a fait cette déclaration à l’agence Reuters, rappporte le New York Times.
Source : Elisabeth Schneiter pour Reporterre d’après l’article de Mike Masnick
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