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Retour à Whitechapel de Michel Moatti

Par Mpidelph @MPIDelph

3 mois jour pour jour que je n’ai pas écrit ici… 3 mois à voir le temps filer sans pouvoir l’arrêter. Depuis septembre dernier je ne suis plus assidue à ce blog, pas par manque d’envie mais par manque de temps. Ma vie professionnelle est très riche et me demande beaucoup d’énergie. Je suis passionnée par mon travail ce qui me fait m’y plonger à bras le corps au détriment malheureusement de mes lectures, du blog, de mes amis… Je me suis posée la question de le fermer, de le laisser à l’abandon mais je suis triste de voir mon blog se tarir d’autant que j’avais de beaux projets en cours et notamment un nouveau jeu – concours avec Thomas de Myboox !

Alors je reviens aujourd’hui ! Pour une chronique, pour 2, pour cent…. c’est l’avenir qui nous le dira. La dure loi du net fait que sans publication extrêmement régulière la fréquentation chute. Je verrai donc au fil du temps si les lecteurs reviennent aussi nombreux qu’avant :-)

retour à whitechapelVoici une chronique très très très en retard d’un roman lu dans le cadre du Masse Critique. Je participe depuis plusieurs années à des partenariats avec Babelio et vu mon honteux délai sur ce coup la je pense qu"il m’ont cru morte ! Pierre je te prie donc d’accepter mes plus plates excuses.

Je viens de lire Retour à Whitechapel de Michel Moatti. En introduction je reprends quelques éléments publiés dans ma chronique d’un autre livre sur l’affaire (et d’une autre thèse) : Jack l’éventreur démasqué de Sophie Herfort.

En 1888 à Londres dans le quartier de Whitechapel la police retrouve le corps sans vie et mutilé d’une prostituée en pleine rue. Cinq femmes seront assassinées en l’espace de quelques mois. Scotland Yard enquête, piétine, la presse se déchaine, des suspects sont désignés et jetés à la vindicte populaire, le tueur nargue les forces de polices par ses nombreuses lettres… Cette histoire vraie est celle de Jack l’Eventreur dont l’identité reste un mystère.

Ce fait divers fascine et intrigue depuis des décennies et on trouve de très nombreux romans, films, essais, série tv… au sujet de ce tueur en série.

Quelques essais :

Le livre rouge de Jack l’Eventreur de Stéphane Bourgoin (1998)

Mary Jane Kelly : la dernière victime de Didier Chauvet (2002)

Jack l’Eventreur : affaire classée de Patricia Cornwell (2003)

The complete Jack the Ripper de Donald Rumbelow (1975)

Les ripperologues (spécialiste de Jack l’Eventreur, de l’anglais ripper) tentent de percer le mystère de l’identité du tueur.

Le roman de Michel Moatti est le fruit de 3 ans d’enquête dans le dossier de l’enquête de Scotland Yard, publique depuis 1992 et dans les rues de Londres ou chaque soir l’horreur est exploitée à des fin commercial afin de faire frissonner les touristes dans des Jack the Ripper tour au sein du quartier de Whitechapel. Il nous livre un thèse, sa thèse, sur l’identité du tueur mais nous fait surtout vivre l’époque. La force du texte réside dans son atmosphère. Nous sommes littéralement transporté à Whitechapel, nous sentons la misère et la crasse, nous ressentons la peur, nous parcourons le smoke oppressant, nous vivons la lutte des classes qui émerge, nous frissonnons au peu de considération pour ces femmes victimes des hommes et de leurs destin. L’auteur décrit avec talent la société victorienne. J’ai trouvé cela tellement passionnant que la finalité de l’enquête est passée pour moi au second plan. J’ai vraiment eu l’impression de me promener dans la société de l’époque et dans tous ses niveaux.

L’auteur mène son enquête à travers le personne d’Amélia, une infirmière. Avoir pris le parti de romancer ses recherches permet une véritable immersion du lecteur et un attachement fort à ce personnage féminin complexe et intelligent. En 1941 elle apprend de la bouche de son père la véritable identité de sa mère. Il s’agit de Mary Jane Kelly, une prostituée, dernière victime de Jack l’Eventreur. Amélia se lance alors dans une enquête minutieuse et fastidieuse afin de découvrir qui a tué sa mère et 4 autres femmes. Elle adhère à la très sexiste et pédante Filebox Society qui regroupe tous les experts fascinés par cette affaire criminelle irrésolue. Pas à pas elle remonte le temps jusqu’à identifier le criminel.

Alors nouvelle thèse ? Affaire résolue ? Je conclurai sur les mêmes mots que lors de mes lectures précédentes sur le sujet :

Il n’y aura jamais de coupable avéré des crimes de Whitechapel  étant donné que toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. (Art 11  de la Déclaration universelle des droits de l’homme), tout ne restera donc qu’hypothèse et intime conviction.

Je remercie chaleureusement Babelio et les HC Editions pour l’envoi et la découverte de ce livre.

♦ Retour à Whitechapel de Michel Moatti

Editeur : HC Editions

ISBN : 978 2357201361

Parution : février 2013

Prix : 19,90 €

Pages : 351


Classé dans:Histoire criminelle, LIVRES, Roman Tagged: Criminel, histoire criminelle, Jack l'éventreur, Londres, Masse Critique, Moatti, Whitechapel

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