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Premier volet de l'ITV de ANTHELME HAUCHECORNE

Par Phooka @Phooka_Book

Après le brun Sire Cédric, voici le blond Anthelme Hauchecorne,

même que c'est pas un pseudo lui :)

Premier volet de l'ITV de ANTHELME HAUCHECORNE

Je lui laisse la parole car il a une façon bien à lui de se présenter !!!

Cancre cuisiné à la cannelle canaille

Spécialité de Toussaint pour petites pestes et grands malades

Recette proposée par maîtresses Dup et Phooka

65 kilos de viande de second choix vigoureusement attendrie au maillet ; 1 intégrale de Pierre Desproges ; 2 sacs de farine de Grands Anciens label Providence A.O.C. ; un sachet de levure chimique Tim Burton ; 3 cubes de bouillon de bave de triton ; une cuillère à café de cannelle en poudre.

Bercez trop près du mur, faites mariner dans le lait et les langes souillés, attendez que votre cancre gazouille.

Nourrissez ensuite votre mascotte de bandes dessinées (Spirou, Achille Talon, Les Eaux de Mortelune...) de sorte qu'elle entre en ébullition.

Laissez reposer quelques années devant des films d'horreur, jusqu'à ce que la croûte de votre cancre se cloque de boutons d'acné. Envoyez au lycée, réglez votre système scolaire sur thermostat 10, fonction grill enclenchée.

Ajoutez une pincée de jeux de rôle, deux-trois séries râpées (Breaking bad, Sherlock...) puis servez avec sa garniture de musiques tonitruantes et ses verrues.

À vos fourchettes, et n'hésitez pas à piquer les parties tendres de la bête !

Crédit photo : Julie Deltorre, pour Chaudron Magazine

Il vous faudra être patients ces premiers jours de mai, nous ne serons pas toujours aux commandes. Les questions seront transmises, les réponses réceptionnées, mais pour ce qui est de les installer sur le billet ce sera autre chose...

Au pire, ce sera fait le 5, mais, si on peut, avant bien sûr !

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On démarre cette interview avec une question de Fabrice Colin à Anthelme, trait d'union entre nos mois2 !

Salut Anthelme. Je dois confesser que je ne te connaissais pas très bien avant qu'on me demande de te poser une question, mais je me suis un peu documenté depuis...

J'ai vu que tes origines étaient lorraines (celles de mes parents aussi) et que tu prenais volontiers pour cadre ta région d'origine ou ta patrie d'adoption dans tes romans. Arriverais-tu à expliquer comment et à quel point la France (sa géographie, son peuple, son histoire) nourrit ton inspiration ?

Salut Fabrice, il n'y a pas de mal, je ne suis pas sûr de bien me connaître moi-même.

En effet, tu m'as démasqué, Lorrain un jour, Lorrain toujours. J'avoue tout : je me sustente en croquant du charbon et j'affectionne les bains de bouche à la liqueur de mirabelle.

À la première question - comment la France m'inspire-t-elle ? - je répondrais que mon travail de recherche ne diffère guère de celui d'un autre auteur. Excepté peut-être que je m'astreins, en plus d'éplucher le web, à lire pour chaque roman au moins un ouvrage de référence (actuellement Démons et Génies du terroir, de Claude Lecouteux).

À la seconde question - à quel point la France nourrit-elle mon travail ? - j'éviterai l'écueil d'un inventaire exhaustif, quelques exemples seront plus parlants. Au niveau des décors, je m'efforce de recréer une atmosphère, qu'il s'agisse de l'urbanité glacée du Lille post-industriel d' Âmes de verre, ou au contraire de la ruralité féerique de Rabenheim, village imaginaire d'Alsace placé aux environs de Colmar et servant de cadre au roman Le Carnaval aux corbeaux.

Au niveau des personnages ensuite, je ne citerai que le cas (alarmant au demeurant) du Craqueuhle dans Âmes de verre, un pitre pince-sans-rire calqué sur le fameux croquemitaine lorrain, lequel s'exprime d'ailleurs dans un horrible sabir mêlant français moderne et bon vieux patois (je devine que ce dernier point va me coûter des lecteurs, baste, tant pis).

Au niveau de l'intrigue enfin, j'apprécie le folklore comme en témoigne l'évocation de la légende de la Saint-Nicolas - dans sa version la plus sombre - dont il est fait mention dans Le Carnaval aux corbeaux ...

J'arrête là, avant de me laisser entraîner par le sujet. Merci Fabrice pour cette question !

A vos questions !!!


Anthelme : Mariejuliet" :
Bonjour Anthelme ! Merci de te prêter au jeu des échanges sur Book en Stock, on va pouvoir te cuisiner :-) . Je me lance pour une première question : d'où viens cet univers si particuliers d'âme de verre, mi-punk mi-fantastique ?Et cette ambiance destroye ?
Bonjour Mariejuliet !


Bonjour Anthelme,
J'ai beaucoup apprécié tes collaborations avec le dessinateur Loïc Canavaggia, je trouve que vous marinez bien ensemble (restons dans la cuisine). Du coup, je suis impatiente de savoir si vous avez un nouveau projet commun en vue ?
J'essaie de conférer à chacun de mes ouvrages une singularité. Âmes de verre, par exemple, jette un pont entre l'urbanisme contemporain et l'imaginaire celtique, entre modernité et tradition.Avec le recul, je crois que ce postulat de départ devait fatalement m'amener à mettre en scène des personnages punks ou assimilés, des primitifs modernes, des barbares urbains en somme. Non que j'amalgame les punks à une horde de sauvages (un raccourci imbécile hélas trop fréquent) mais parce qu'ils incarnent à mes yeux (et ce n'est que mon ressenti) le fossé entre la ville et l'Homme, l'individualisme et le communautarisme, le matérialisme et la spiritualité, la société et la possibilité d'une existence hors d'elle, qu'il faudrait réinventer.Euh... Suis-je clair ?
Bonjour Lauryn !Hélas non, pas un projet... mais DES projetS ! :))Tout d'abord, nous finalisons Le Carnaval aux corbeaux, dont tu trouveras en avant-première des illustrations et des extraits en suivant ce lien :http://www.anthelmehauchecorne.fr/romans/le-carnaval-aux-corbeaux/En parallèle, nous travaillons également à un artbook, Les Visages de la Vouivre, lequel fera la part belle au talent de Loïc Canavaggia. Ce projet reprendra la légende de la Vouivre, relatant les mésaventures d'un peintre alcoolique éperdument amoureux d'une muse aussi belle que dangereuse. L'expression " beauté fatale " prendra tout son sens. Comme quoi parfois, un soupçon d'écailles et une pincée de soufre ajoutent du piment à une romance.Enfin, je jette les bases du scénario de Cafards & cauchemars, un conte nocturne prenant pour cadre un orphelinat parisien, dont les petits pensionnaires poussent chaque soir, sans bien mesurer les risques, les portes oniriques de Froidecouche, le monde des cauchemars. Pour illustrer vos bébêtes baveuses préférées, Loïc devrait normalement reprendre du service.D'ailleurs, si vous désirez lui adresser des questions, n'hésitez pas. Vous trouverez un aperçu de ses travaux en cours sur sa page Facebook :https://www.facebook.com/canavaggia.illustrations

Déjà, j'ai une question pratique, on prononce Anthelme à la française (Antelme) ou à l'anglaise (Anselme) ? ^^

Tu as beaucoup de projets terminés et en cours. Tous semblent plus ou moins liés dans leurs thèmes (et pourtant bien distincts), comment arrives-tu à tout gérer ? Est-ce que tu écris plusieurs textes en même temps (et dans ce cas-là, n'as-tu pas de difficultés à être bien concentré sur l'un d'entre eux et à ne pas penser aux autres ?) ?

Est-ce que tu es plutôt du genre très organisé (plan bien défini dès le début, fiches personnages, grille...) ou te laisses-tu plutôt porté par tes personnages et l'intrigue sans trop savoir où vous allez tous ensemble ?

Est-ce que tu te documentes beaucoup (légendes locales, mythologie...) avant et pendant la rédaction de tes histoires ?

J'arrête-là pour le moment, je reviendrai avec d'autres questions. :)

En tout cas, merci de te prêter au jeu du mois de Book en Stock !


Coucou Melisende !
On prononce " Anselme ", à la franglaise. Tu peux toi aussi t'interroger sur le sens de l'humour (forcément douteux) de mes parents. Qui sait, peut-être suis-je l'objet d'une malédiction héréditaire, ou d'un pari perdu.Tout étant relatif au demeurant, je me trouve personnellement très lent dans ma production. J'ai beau travailler d'arrache-pied, le rythme de mes parutions pâtit du volume conséquent de mes romans. C'est pourquoi, chez mes prochains ouvrages, la taille ira décroissante, afin de m'autoriser une prise de vitesse sans malmener la qualité. Car dans l'ombre de chaque œuvre attendent nombre d'histoires en souffrance !Bien sûr, j'écris plusieurs textes en même temps. Ce sont ainsi plus d'une dizaine de projets auxquels je m'attelle dans le métro. En revanche, une fois regagné mon doux foyer, je ne travaille qu'un roman à la fois. Excepté quand vient se greffer l'écriture de nouvelles, même si je suis désormais contraint de refuser ce genre de demandes, de crainte de frustrer les lecteurs, en accusant du retard sur les séries en cours. Donc je me réfrène.Je suis ULTRA organisé et psychorigide de surcroît. Je planifie à l'envi et réécrit chaque page six fois au moins, souvent bien plus.D'ordinaire, je privilégie l'intrigue. Toutefois, à partir de mon prochain roman La Croisade des marmots, je changerai d'approche et laisserai le récit se construire autour des personnages. Je m'oriente du coup vers de la character driven fantasy (franglais un jour, franglais toujours).Enfin, l'effort de documentation représente une part conséquente du temps que je consacre à écrire. Un savoir que je tente ensuite de restituer aux lecteurs, en m'efforçant pour autant de ne point trop alourdir le récit. C'est un écueil dont il faut se méfier : à trop s'informer, on court parfois le risque de ne plus écrire une fiction mais un essai !
Anthelme :

Bonjour, les Lorrains parlent aux Lorrains..... me voilà avec deux compatriotes que j'ignorais. Messieurs (Colin et Hauchecorne) , chapeau bas et vive la Lorraine Libre....

Alors évidemment, avant de me lancer sur le fond et d'avoir fini ton livre, Metz plutôt que Nancy ? lol je m'en moque je suis Thionvillois... Quid entre Gothique et Punk ? Un cancre merveilleux donc que je salue (normal entre confrère à double titre) et que je remercie de sa participation. A très vite

Bonjour Olivier !
À ta première question, je répondrais... Agent double ! Adolescent, j'ai fréquenté les boutiques de jeu de rôle de Metz avant d'enchaîner, " adulescent ", avec des études à Nancy... Sans pour autant lâcher le jeu de rôle (appelons cela une constante).
À ta seconde question, je répondrais... Transfuge ! (À ce stade de l'ITW, tu dois te demander si je suis Lorrain ou Normand, avec mes réponses mi-figue mi-raisin).
Je trouve mon bonheur dans toutes sortes de cultures. L'esthétique gothique, plus encore sa littérature, sont des inspirations récurrentes. La filiation avec ce mouvement sera plus évidente, je pense, à la lecture du roman Le Carnaval aux corbeaux, de son folklore de Toussaint et de son cadre très " baudelairien "...
Âmes de verre, en comparaison, penche davantage vers le plateau " punk " de la balance, de par son cadre très " bétonné ", limite survivaliste et le moralisme anticonformiste de ses personnages.
Comme tu le devines à présent Olivier, j'ai un pied chez les punks et un peton chez les gothiques, une main dans le contemporain et l'autre pogne à l'âge du fer. Je pratique le grand écart à m'en disloquer les articulations et je n'ai résolument pas une tête à étiquettes ! :))
Je vais là où l'inspiration me porte, tout simplement... Et avec moi, cette garce affectionne les sentiers tortueux.

Tu sembles fourmiller de projets, la saga Âmes de Verre, la nouvelle saga Le Carnaval aux corbeaux, et autres projets que l'on peut découvrir sur ton site (steampunk, zombies,...)..

Pour cela tu t'entoures de collaborations avec des illustrateurs, comment se passe ces collaborations ? Souhaites-tu désormais associer pour chaque roman ou recueil un ou plusieurs illustrateurs ?

Avec tous ces projets, comment arrives-tu à conjuguer vie professionnelle et écriture ?

Dernière question, que répondrais-tu à ceux qui trouvent que tu mets trop en avant tes convictions sociales, environnementales, ... dans tes écrits ? Est-ce important pour toi, de faire frissonner ou rêver les lecteurs tout en les faisant s'interroger sur leur monde et leur mode de vie ?

Comment se passe la collaboration auteur-illustrateur, voyons... Tout d'abord cette collaboration s'effectue à mes frais : les visuels intérieurs sont un cadeau que je fais aux lecteurs en réinvestissant mes droits (entre autres) dans leur financement. Ensuite, je démarche des illustrateurs dont j'apprécie le travail même si, autant que possible, je préfère collaborer avec Loïc Canavaggia. À ce titre également, La Croisade des marmots marquera un tournant puisque, Loïc manquant de temps, je devrai exceptionnellement faire appel à d'autres talents. La collaboration en elle-même est très simple : je propose un éventail de scènes à illustrer à Loïc, qui prend ensuite les commandes. Je lui fais entièrement confiance pour la suite car je sais que mes univers, entre ses mains, feront l'objet d'un soin méticuleux. Tous mes ouvrages seront dorénavant illustrés. Pour discuter régulièrement de ce sujet en dédicace, les retours de lecteurs sont unanimes (faisant assez rarement l'unanimité moi-même, qu'on me pardonne de souligner cette exception) : ils apprécient une lecture illustrée et en redemandent. Donc certes ce " petit plus " exige du temps et de l'argent, mais je ne vois aucune raison valable de priver les lecteurs ! Comme tu le suggères, il s'agit bien de " jongler " entre écriture et vie professionnelle. La recette : adieu grasses matinées, bye bye vacances ! Quant à la grande question des sujets sociaux et environnementaux, que répondre ? Primo, s'il est des lecteurs qui n'aiment pas réfléchir, je leur recommande d'autres travaux que les miens. S'ils craignent de se fouler un neurone, ils ont de bonnes chances de trouver leur bonheur dans la littérature " grand public ". Je ne les retiens pas, prout, et bonjour chez eux (je suis un cancre certes, mais avec des limites). Au surplus, si notre époque regorgeait de génies qui réfléchissent trop, de cervelles en surchauffe, je pense que nous vivrions un autre quotidien (voilà, je viens de franchir le cap du politiquement correct et nous n'en sommes qu'aux prémisses de ce " Mois de... ", honte à moi). Secundo, j'aime mêler évasion et réflexion car je crois que l'un n'exclut pas l'autre. En cela, je ne m'estime aucunement original, d'autres avant moi - et bien d'autres après - ont procédé ou procèderont de la sorte. Citons chez les classiques Victor Hugo, Émile Zola, Marcel Aymé... et pour les contemporains Yal Ayerdhal, Alain Damasio... qui s'inscrivent dans cette démarche. Cette liste pourrait se prolonger à l'infini ou presque. Tertio, si je devais formuler un mea culpa concernant l'articulation évasion/réflexion dans mon travail, je dirais que l'équilibre n'est pas toujours évident à trouver et qu'il reste maladroit " d'asséner " ses prises de position au lecteur. La réflexion doit se fondre dans l'histoire et non pas faire tache d'œuf (poursuite de la métaphore filée culinaire). Raison pour laquelle, avec le roman Le Carnaval aux corbeaux, je me suis efforcé d'intégrer mes interrogations de façon harmonieuse. Je ne me prétends pas moralisateur

Bonjour Licorne ! Je viens de lire ta chronique et te remercie du temps que tu as consacré à l'écrire. Je te sens un peu refroidie par la violence du récit, aussi vais-je commencer par te rassurer. Je ne suis moi-même pas féru de castagne d'où ma volonté, d'une part, d'esthétiser les passages poisseux et, d'autre part, de ne pas en faire une habitude. Donc si la violence n'est pas ta tasse de thé (à dire vrai, je m'inquiéterais si tu prétendais boire une grande tasse de violence chaque matin), tu as joué de malchance en lisant ce que j'ai écrit de plus " mouvementé " à ce jour. Mea culpa, derechef (je vais passer ce mois de mai à m'excuser). La filiation tant du côté de Sire Cédric que de Tim Burton ne me dérange nullement, bien au contraire, s'agissant l'un comme l'autre d'artistes de grand talent. Tu ressentiras davantage le côté burtonien dans Le Carnaval aux corbeaux, où d'ailleurs je lève le pied sur l'hémoglobine, histoire de démontrer que je puis écrire autrement qu'à la tronçonneuse. Aux amateurs de jeux de rôle, Âmes de verre rappellera peut-être une soirée visqueuse oscillant entre Kult et In Nomine Satanis / Magna Veritas. Ou encore un épisode du Donjon de Naheulbeuk qui aurait mal tourné, avec rab d'humour noir et coulis de béton. Appréciant moi-même les scénarii tarabiscotés, j'y ai pris un plaisir (coupable, votre honneur !) à multiplier les points de vue, laissant le lecteur libre de croire plutôt tel ou tel personnage. Je lis vraiment de tout, pourvu que la qualité soit au rendez-vous. Je dévore en ce moment Les Âmes grises de Philippe Claudel, de la littérature blanche à tendance anthracite. En matière de fantasy, je demeure très marqué par Le Trône de fer de George R. R. Martin. Je m'efforcerai d'ailleurs, avec La Croisade des marmots, de suivre cette voie, à ma petite échelle. Une autre œuvre majeure demeurera Féerie pour les ténèbres de Jérôme Noirez. En revanche je lis peu de policier, faute de temps, mais des séries telles Sherlock et True detective m'ont guéri de mes préjugés. Je compte m'attaquer au genre prochainement. Et merci pour les compliments ! J'essaie seulement de proposer un travail soigné, avec trop souvent ce goût d'inachevé, cette impression persistante qu'un roman n'est jamais fini.
Bonjour Pascale, je suis toujours inquiet quand on me donne du "Sire", je crois déjà entendre le chant acéré de la guillotine que l'on affûte :). Ravi de même ! Pour la petite histoire, Pascale intervient à plus d'un titre dans mon travail, notamment dans la bêta-lecture et les corrections zorthographiques. Si mes derniers ouvrages ne comportent ni trop d'incohérences, ni trop de coquilles, c'est aussi grâce à elle. Donc un gros merci ! :)

Merci pour ces réponses très instructives, le "son" de tes projets me ravissent, si tu t'attaques au genre "sherlock", je crois que je te "suis" les yeux fermés, je suis très très fan de cet humour décalé et de ses trouvailles ingénieuses pour renouveler le genre. Je suis aussi très fan de fantasy et d'histoire, "la croisades des marmots"... un titre qui me parle bien également, est ce que cela a voir avec la croisade des enfants 1212, sujet historique revisité ?

PS : Pas de soucis pour le côté obscur et un peu violent de tes écrits, en fait, les descriptions sont si précises que l'imagination n'a pas le temps de travailler, les images arrivent très vite en tête et porte directement au coeur... C'est fort et c'est aussi ce qui fait la force de ton écriture, alors pas d'excuses, il ne faut surtout rien changer !

La Croisade des marmots sera en effet une revisite de la croisade des enfants, en prenant toutefois des libertés importantes avec l'original (qui reste de toute façon un récit apocryphe). Je m'attache essentiellement au concept d'un bataillon formé de volontaires, recrutés parmi les pauvres et les orphelins, ce qui correspond à l'idée que je me fais d'une fantaisie médiévale mettant en scène des personnes ordinaires. En ajoutant à cela la dimension de la foi, la croyance illusoire que l'herbe est plus verte ailleurs et un scénario sadique.L'intrigue empruntera aux récits picaresques, confrontant mon trio de héros à l'injustice du monde et les plaçant face à des choix qu'ils espéraient ne jamais devoir faire.Après Le Carnaval aux corbeaux, La Croisade des marmots marquera sans doute mon retour à une narration plus âpre, au cours de laquelle nos protagonistes seront quelque peu bousculés. Je note avec joie que tu m'autorises à persister dans le " glauque " ce qui, comme tu t'en doutes, n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd...

Je vais tenter de faire dans le culinaire, avant de faire des gâteaux il a bien fallu faire ses premières pâtes (je suis très basique), je me demandais donc quand avais-tu commencé à écrire ? Mais également as-tu déjà écrit des textes qui ne seraient pas dans l'imaginaire?

J'ai commencé l'écriture à la maternelle, juste après ma période " gribouillis de robots " (influencé par Star Wars) et avant d'entamer ma période " pâte à sel " (que je mangeais paraît-il).J'ai renoué de façon plus approfondie avec l'écriture en 2005, en rédigeant des nouvelles dans le cadre de concours et d'appels à textes. 2005 fut aussi l'année de ma première parution, dans la revue papier Khimaira, avec un texte baptisé Supermarkt, à l'occasion du numéro spécial " Détectives de l'étrange ".Il m'est arrivé d'écrire des textes ne relevant pas des littératures de l'imaginaire et je pense récidiver dans un avenir indéterminé. Tu en as d'ailleurs lu quelques-uns dans mon recueil Punk's not dead (merci au passage pour ta chronique). Citons par exemple Voodoo Doll (récit policier inspiré du filmAngel heart) ou encore La Grâce du funambule (nouvelle de littérature blanche, plus proche des milieux huppés et décadents d'un Bret Easton Ellis, avecAmerican psycho ou Suites impériales...).

Bon, j'avoue ne pas avoir reçu Âmes de Verre, que j'attends avec grande impatience, donc je vais pour le moment faire soft et impersonnel :

Quelle est la question que tu souhaiterais qu'on te pose ? Et bien sûr, réponds-y ;)


Merci encore de te prêter au jeu du Mois de, et à bientôt =)
Bonjour Allison !
Ainsi donc, prétextant un retard de livraison, et quoique ton message respecte la politesse et l'étiquette, tu en profites insidieusement pour me poser une véritable colle.
Ma question préférée, donc ? Et bien sûrement pas la tienne, tudieu ! (et voilà, je passe pour un bourreau de blogueuse, aurais-je encore un seul ami à la fin du mois de mai ?).
Tiens, pour ta peine, la question qu'on ne me pose jamais en interview :
- Anthelme, comment vas-tu ?
- Bien, merci.
Suivant !

Le jeu des questions et le développement de tes réponses sont des plus variées et sympas. Question musique, composes tu tes livres en musique et si oui sur quelle type ou artiste ? Plutôt francophone ou international ?The Cure ou plutôt Indochine ? Classique ou Rock , Wagner ou Ravel ? Le cancre, tel que tu t'affiches avait-il des encouragements lors de ses compositions et autres rédac en cours ?

J'écris toujours en musique, c'est pathologique. Je soigne cette rare maladie par l'écoute prolongée de bandes originales en lien avec mes thèmes. Par exemple, tandis que je finalise Le Carnaval aux corbeaux, univers burtonien oblige, je m'imprègne de Danny Elfman jusqu'au trognon.


Je n'ai pas d'artiste de prédilection. Je me contente de picorer ce qui correspond le mieux à mon projet du moment. Pour La Croisade des marmots, j'opterai pour des chants grégoriens et du neo-folk. Pour Cafards & Cauchemars, la BO du film Hugo Cabret me semble toute indiquée. Enfin, tandis que je réponds à ta question cher Olivier, j'écoute Storm corrosion. Dans mon bureau résonne généralement une musique calme, aux antipodes de celle que je réserve à mes excursions urbaines (Chimaira, Meshuggah, Therion, Fever Ray...). Pour affronter le métro, l'hymne guerrier est de rigueur.

À l'alternative cornélienne " The Cure ou Indochine ? ", que l'on me pardonne de préférer The Cure. Si à Robert Smith tu avais opposé un challenger de poids, tels Kas Product, Sexy sushi, Stupeflip, ou Noir Désir, peut-être aurais-je hésité plus d'une demie seconde.

Concernant les autres dilemmes susmentionnés, autorise-moi cette dérobade : classique ET rock, Wagner ET Ravel, fromage et dessert, mon café avec sucre ET du lait, que veux-tu, je pèche par gourmandise.

Enfin, le cancre indécrottable que je suis avait en effet des résultats décents en français, et parfois quelques compliments.

Preuve que je ne suis même pas capable de faire un cancre 100% crédible.

Si ça ce n'est pas de la médiocrité crasse ! Bouh, tu m'as démasqué !


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