Mohamed Gezhali, au centre, fut la cheville ouvrière du mouvement de grève. (photos Jean-Charles Houel)
Le 1er mai, fête des travailleurs, n'est plus fêté à Louviers depuis longtemps. Les municipalité dirigées par Ernest Martin et Henri Fromentin n'ont jamais raté l'occasion de rappeler qu'a-delà de la vente du muguet porte bonheur et du jour férié, le 1er mai doit d'abord s'inscrire dans une histoire, celle des travailleurs qui ont lutté pour obtenir des droits et pour le respect de leur dignité.
Les temps changent. Les droits disparaissent et la dignité n'est plus ce qu'elle était. Faut-il pour autant oublier que notre ville a connu de grandes heures et que, par exemple, le mouvement de grève des salariés de l'usine Zimmerfer en 1972 fut exemplaire dans sa conduite et dans sa réussite ? Il était rare à cette époque de voir des travailleurs immigrés prendre leur destin en main et contester des méthodes « esclavagistes » pour reprendre le mot récent de l'ancienne présidente du MEDEF, Laurence Parisot. C'est pourtant ce qu'ils firent et j'ai plaisir en ce 1er mai 2014 à publier quelques photos souvenir de ces hommes et de ces femmes honorables.
Le public lovérien est venu en masse au spectacle organisé pour soutenir les travailleurs immigrés en lutte
Ils ont tenu pendant plusieurs semaines.
La caisse de solidarité
Le grand Mouloudji est venu chanter.