Des semaines que les réseaux en parlent, des semaines que j’évite le sujet. Et pour cause, The Amazing Spider Man en 2012 avait été une de mes très bonnes surprises de l’année. Exit un Tobey Maguire fade et peu dans l’esprit de l’homme araignée tel que je le connaissais du dessin animé des 90’s. Place à un Andrew Garfield/Peter Parker qui redonnait une juste place à la timidité tout autant qu’au fun dès qu’il enfilait son costume. Une genèse bien amenée, des liens entre les personnages beaucoup plus cohérents, une couple Gwen Stacy/Peter Parker à la hauteur. J’avais hâte de voir la suite.
C’est la fin des années lycée, le temps de prendre son envol pour Gwen Stacy et Peter Parker. Ce dernier continue sa double vie, endossant le costume de Spider Man dès que la ville en a besoin. Hué par les uns, idolâtré par les autres, il est surtout obsédé par la promesse faîte au père de Gwen. Entre raison et sentiment, la rupture est inévitable. Chacun poursuit sa route, Gwen en tant que stagiaire chez Oscorp, société qui fournit de l’énergie propre à l’ensemble de la ville. Jusqu’au jour où un incident avec un homme de la maintenance électrique engendre des conséquences pour le moins survolté et attise les rancœurs de certains vis-à-vis de l’homme araignée…
On reprend la même équipe gagnante, à savoir Marc Webb à la réalisation et un casting juste parafait avec en tête le couple Andrew Garfield/Emma Stone. Stéphanie vous en parlait ici, c’est confirmé l’osmose est aussi parfaite à l’écran. S’ajoute à cela Jamie Foxx (Django Unchained) et Dane Dehaan (Chronicle, The place beyond the pines) qui bonifient le tout. La cohérence avec le premier opus est totale. Peter Parker est toujours aussi timide et empêtré quand Spider Man fait son malin et ridiculise des méchants très souvent bouffons. Emma Stone quant à elle crève l’écran par son aura et l’intérêt de son personnage, entre muse éclairée et véritable cerveau prête à en découdre s’il le faut.
L’histoire offre des réponses sur les parents de Peter, qui servent très bien les motivations et les hésitations du héros. Les deux intrigues principales sont riches et donnent à réfléchir sur les liens avec les amis et les déséquilibres engendrés par l’indifférence, la peur de l’autre et le rejet de certaines personnes peu charismatiques.
Le visuel est à tomber, dès les premières secondes et la 3D est très prenante de gratte-ciel en ponts New Yorkais, servi par une BO bien adaptée. Pas mal de scènes d’action très toniques relèvent le tout, très bien entrecoupées de moments d’émotion. Le petit plus, certains décors qui par contraste, font un peu bricolo bricolette, comme si on jouait à Spider Man dans son garage. Très très bien dosé.
Trois petits bémols cependant : comme souvent, un film très long, même si je n’ai pas décroché une seconde, une bataille finale où certaines choses se résolvent un peu facilement à mon goût et les cinq premières minutes de générique où le choc musical n’est pas aussi fort que Faf La Rage pour Les Croods, mais pas loin. Incompréhensible par rapport à l’ensemble du film.
En résumé, si vous avez aimé le premier reboot, c’est sans remord que vous pouvez prendre votre billet : un bon moment garantie !
The Amazing Spider Man : le destin d’un héros, de Marc Webb, avec Andrew Garfield, Emma Stone, Jamie Foxx, Dane Dehaan, Sally Field… sortie en salle le 30 avril 2014.