Via de la Plata: mon équipement, retour d'expérience!

Une semaine déjà que je suis rentré de Compostelle. Après un détour par Paris, pour une belle soirée avec mes amis du TREG, puis un passage en Auvergne, où j'ai pu apprécier le temps islandais qui régnait ce week-end sur cette belle région (bravo aux auvergnates qui ont réussi leur traversée des Puys dans ces conditions dantesques), mais aussi un bien beau vol en avion de tourisme grâce à mon ami Gégé, au-dessus des volcans (et de là-haut, on voit bien que les cratères devaient bien bouillonner il y a quelques milliers d'années), me voici rentré chez moi.
Rentré, mais mon esprit court encore quelque part sur les chemins de la Via de la Plata... Alors, sur ce post, je vais opérer un petit flash-back et revenir sur le matériel qui m'a permis d'avancer sereinement vers Saint-Jacques ce dernier mois. En terme de vêtements, j'avais fait simple:-Un T-Shirt Raidlight : il s'est avéré très respirant et agréable à porter, notamment les jours de grosses chaleurs. -Deux T-Shirt en laine mérinos Icebreaker: j'en avais un noir, type baselayer pour un look plutôt neutre, idéal aussi pour les soirées en ville (où une certaine élégance s'impose tout de même! ;-)) et un jaune, au joli motif alpin (sur la photo). Ils étaient de la même épaisseur "ultralight 150", réservé plutôt aux activités "actives" justement.
Ces produits m'ont vraiment ravi et je pense qu'ils représentent un vrai plus pour les voyages en itinérance. Ils sont agréables à porter (peut-être légèrement moins adaptés pour les hautes températures, et encore), le toucher est naturel et la matière douce. Simples, performants, ils ont surtout comme immense avantage de ne pas sentir mauvais au bout de trois jours d'utilisation intense (et même sans doute davantage mais j'avais quand même le temps et les moyens de faire quelques petites lessives, même à la main). C'est vraiment très appréciable dans ce genre d'itinérance et je pense que j'ai trouvé là des produits tout à fait adaptés à mes besoins.
Leur prix est élevé mais là pour le coup je pense que ça vaut le coup! Ils m'ont l'air aussi tout à fait résistants. En prime, l'aspect naturel (ça vient du mouton!) me plaît bien. Un peu moins de pétrole dans nos habits ne peut pas faire de mal!

http://fr.icebreaker.com/
- Deux shorts, Patagonia, un qui date déjà un peu et l'autre de cette année, confortables, légers et pratiques. Ils m'ont accompagné sans souci tout au long du chemin. Là encore, ce sont des produits de belles qualités, résistants et plutôt performant, dans lesquels on se sent bien. Leur look (dans les couleurs rouges) est plutôt voyant mais reste harmonieux!
Vous pouvez admirer le dernier modèle ici:
http://www.patagonia.com/eu/frFR/product/mens-strider-pro-shorts-5-inch?p=24631-0
- Les chaussettes m'ont toujours posé problème. Dans ce genre d'itinérances, c'est à mon avis, avec les chaussures, l'équipement critique, ce qui souffre le plus. Forcément, les pieds sont largement mis à contribution! Or, je n'ai jamais trouvé la chaussette vraiment idéale. Surtout, comme c'est l'élément de la panoplie qui doit le plus souvent être lavé, c'est aussi celui qui sèche le moins vite et partir avec trois paires se révèle finalement souvent problématique.
Je décerne cependant un bon point au modèle Thyo que j'avais pris avec moi, léger, résistant et qui offre un beau confort. Mais je décernerai ma palme de la chaussette la plus convaincante pour ce type de voyage à pied à la Keen, que je découvrais ici.
Je dois dire que j'ai regretté de n'en avoir qu'une paire, même si elle se "mariait" bien avec les Thyo quand je décidais (une tactique classique lorsque je souffre d'ampoules sur ce genre de trajet) de les superposer. En effet, et c'est encore là sans doute un effet de la "magie mérinos", je les ai trouvé d'un confort vraiment extraordinaire, d'une tenue incroyable (elles gardent vraiment bien leur souplesse même après de nombreux passages dans la boue) et d'une rapidité de séchage plus qu'appréciable.
Vraiment, je pense que je ne suis pas loin d'avoir trouvé la chaussette idéale pour ce type de voyage. C'est une bonne nouvelle! ;-)
A 19, 95 € je ne les trouve pas plus chères que les autres et je pense que c'est un bon investissement!

Pour les découvrir, c'est ici:
http://www.keenfootwear.com/fr/fr/product/socks/men/performance/mens%20olympus%20lite%20crew
- Se protéger de la pluie et du froid (les températures étaient plutôt basses au début de mon voyage en Andalousie!), j'avais pris des produits qui avaient déjà fait leurs preuves lors de ma Via Francigena: le sweat "Winter Trail" de raidlight, confortable, résistant et qui offre des mouffles intégrées bien appréciables pour partir de bon matin dans la brume, ainsi que la veste Vertical Meltem de Vertical. Je l'apprécie bien car elle offre une excellente respirabilité qui permet de la porter en marchant et en courant sans craindre de finir dans un hamam, comme c'est malheureusement le cas d'autres produits de ce type. Son imperméabilité n'est pas totale (au bout de quelques heures de grosse pluie, ça rentre, enfin surtout par les manches et ce genre de choses) mais elle me paraît vraiment adaptée à ce type de longues promenades. Capuche très couvrante et belle légèreté sont de vrais plus.

A voir ici:
http://www.verticalmountain.com/trail/2673-meltem-h-veste-homme.html
-J'avais également la classique doudoune Patagonia, malheureusement je l'ai oubliée je ne sais où (elle n'était pas neuve mais bon...) ainsi qu'un pantalon de pluie Lafuma Speed Trail, que j'ai tout de même porté une journée. Un bon produit qui protège bien malgré une légèreté vraiment incroyable.
http://www.lafuma.com/innovation/ensemble-speedtrail/
-Enfin pour le soir, un pantalon de randonnée noir, presque habillé, Patagonia, a parfaitement bien convenu!
-Je passe maintenant à l'aspect chaussure, qui bien entendu est déterminant pour la bonne réussite de ce genre d'entreprise.
J'avais fait le choix de prendre un modèle mixte route/ chemin roulant en pensant que le terrain serait sec et les chemins... roulant. Or mes premiers jours de marche et de course se sont déroulés dans la boue, les marécages et sur un terrain finalement plus technique que je ne le pensais. Cela a été fatal à mes chaussures, qui étaient ouvertes à plusieurs niveau du mesh (endommagé par la boue et l'humidité) et très abîmées au niveau de la semelle. J'ai du les laisser pour mortes à Salamanque.
J'ai ensuite marché deux étapes avec au pied mes sandales Keen Clear weather, un nouveau modèle très léger qui s'est facilement glissé dans mon sac et que j'avais d'abords emporté pour les visites et la détente du soir. Néanmoins, malgré une grande légèreté (qui n'empêche pas la solidité classique des modèles Keen et une bonne protection du bout de pied, là aussi la marque de fabrique des Keen) et une semelle très proche du sol, elle s'est révélé agréable à marcher. Le terrain un peu trop gravillonneux parfois et les étapes un peu trop longues pour ce type de chaussures (surtout avec un sac à dos, cela demande tout de même un peu de soutien) ont tout de même fait que j'ai acheté une paire de chaussure fermée de secours, à Zamora. J'ai d'ailleurs été plus qu'agréablement surpris par ces Adidas de je ne sais quelle saison qui ont bien terminé le voyage!
-Enfin, pour porter tout ça lorsque ça n'était pas directement sur mon paletot, j'avais pris un sac de 30 litres, qui pesait tout de même aux alentours des 6.7 kilos. Le modèle, Runner R light, est un des grands classiques de la marque Raidlight. Comme toujours avec les sacs de la marque désormais installée en Chartreuse, j'ai été convaincu.
J'ai surtout apprécié la légèreté et le côté pratique de ce sac: les poches sont toujours très bien réparties et permettent d'accéder vite à ce dont on a besoin.
Le petit inconvénient vient du fait que la charge a tendance à "tomber" dans le fond du sac et que du coup l'ensemble manque parfois de tenue dans le dos et il faut veiller à  bien répartir les éléments dans la poche principale. Notamment pour les éléments (appareils photos, chargeurs) qui peuvent venir "frotter" directement sur le dos, protégé de façon légère. Mais ces petites précautions et ce portage un peu "flottant" n'ont guère altéré mon enthousiasme: par rapport à ses cousins trop lourds et aux structures trop rigides, ce sac reste un bonheur et un parfait compagnon de voyage.
Par contre, il reste relativement fragile et ne supportera guère un trop long trimbalage tout de même.
Mais pour le "fast-hiking" et la balade à grand pas et petite foulée, il reste un des modèles les plus adaptés du marché.
http://www.raidlight.com/fr/materiel-portage/3586-runner-r-light-30.html
Enfin, au rayon des accessoires, j'ai été particulièrement content de ma casquette saharienne Quechua (qui date de quelques années) qui m'a bien protégé, et de la gourde filtrante Water to go, qui m'a permis parfois de prendre de l'eau dans des sources naturelles pas contrôlées. Bien utile quand il faisait chaud, ce qui est aussi arrivé sur mon parcours vers Santiago!
http://www.watertogo.fr/