The Amazing Spider-Man, sous titré « Le destin d’un héros » est la suite du film reboot, sorti en 2012. Toujours tissé par Marc Webb et interpreté par Andrew Garfield, l’araignée devra faire face cette fois-ci à Electro, mais surtout une menace bien plus personnelle tout en cherchant à découvrir ses origines…
On prend les mêmes…
Après avoir rendu une copie correcte, Webb obtient l’aval des studios pour produire la suite du reboot de l’homme araignée. Après avoir montré ses origines, et surtout, avoir tissé des brides d’intrigue tournant autour de ses parents, le réalisateur veut clairement passer la seconde, et en mettre 2 fois plus plein la vue aux spectateurs.
Cette fois ci, l’antagoniste principale est Max Dillon, alias Electro, méchant malgré lui qui voudra se venger de Spider-Man mais également de New-York, avec des motivations sommes toutes bien simplistes, voire futiles. On ne doute pas que le bonhomme souffre, mais de là à vouloir causer la désolation dans une ville de millions d’habitants….
Peter Parker est toujours Spider-Man et mène sa vie de super-héros super-chéri par les New-Yorkais mais aussi par Gwen Stacy, avec qui il maintient une relation malgré la promesse fait à sa père. Néanmoins ce dernier le hante constamment remettant en cause sa relation avec la belle.
Et tout ça sans oublier le retour de Harry Osborn, le fils prodigue, ancien ami de Peter, qui aura de sombre projet pour Spidey.
Vous l’aurez compris, il ne faudra pas moins des 142 minutes de métrages pour satisfaire toutes ces intrigues…
… et on veut trop en faire.
Trop, voilà le mot qui revient. Trop d’intrigues entre la relation Peter/Gwenn, Electro, Harry Osborn, le mystère autour du père de Peter… à trop vouloir en faire, le réalisateur tombe dans l’excès et le rythme du film en pâtit : Action/romance/humour/drame, ça bouffe à tous les rateliers sans avoir de réelle cohésion.
Les scènes d’actions sont suffisamment bien foutues pour nous divertir, c’est le bon point, mais encore faut-il ne pas trop regarder les quelques incohérences ou facilités du scénario. Certains séquences sont un poil téléphonée comme pour ne pas devoir ajouter des minutes supplémentaires au métrage.
Une réalisation qui alterne moments top et flop.
Les scènes mettant en action Spidey et Electro sont magnifiques, tant au niveau chorégraphique et visuellement parlant, alors on se demande pourquoi Webb use et abuse d’effets éculés tels que le Bullet Time, maintes fois utilisés depuis Matrix. Ne servant à rien sinon à chercher à montrer que « c’est cool Spider-Man », le film est parasité par ce genre d’effets foireux et totalement inutiles. Je ne suis pas contre les ralentis, mais là : non.
Quant aux acteurs, ils s’en sortent avec les honneurs. L’alchimie Gwenn/Peter fonctionne parfaitement, Jamie Foxx est malgré tout un poil sous exploité, bien qu’il nous livre une partition de mec insignifiant particulièrement savoureuse. Harry Osborn est interprété bien différemment que le fît James Franco par un Dane DeHann en sosie de DiCaprio « parce qu’il le vaut bien ».
Conclusion : The Amazing Spider-Man : le destin d’un héros veut trop en faire. Trop d’antagonistes, ou mal amenés, trop de sous-intrigues qui n’apportent rien, une méchante sensation de too-much fait qu’on sort de ASM2 avec un sentiment brouillon : apprécié pour certaines séquences bien fichues, mais frustré par de longues minutes au final inutiles… Ca se regarde bien et si je peux paraitre sévère, c’est parce qu’il ne faut pas attendre trop.