It Came From Hollywood

Publié le 30 avril 2014 par Olivier Walmacq

genre: comédie, sketches
Année: 1982
Durée: 1h20

l'histoire: Une succession d'extraits de films (la plupart du temps des gros nanars) entrecoupés de plusieurs sketchs présentés par des acteurs hollywoodiens.    

La critique d'Alice In Oliver:

Depuis son existence, Naveton Cinéma ne cesse de salir et d'insulter le Septième Art et le bon goût via des chroniques pour le moins douteuses sur des films souvent obscurs et particulièrement médiocres. La question est: pourquoi cette fascination pour les mauvais films, et plus particulièrement pour les nanars ? Le film intitulé It Came From Hollywood, réalisé par Andrew Sol et Malcolm Leo en 1982, délivre probablement la meilleure des réponses.
La réponse est finalement la suivante: si nous aimons tellement les mauvais films sympathiques, c'est à cause de leur côté primaire et totalement régressif.

Le but est clairement de fasciner le spectateur par des scénarios, des concepts ou des créatures souvent farfelus. Finalement, on en revient au grand début du cinéma avec Georges Méliès et son Voyage dans la Lune. A la seule différence que le chef d'oeuvre de Méliès n'a rien à voir avec l'univers du nanar puisqu'il s'agit de l'un des films les plus importants de toute l'histoire du cinéma.
En vérité, It Came From Hollywood ne propose aucun scénario mais se décompose en plusieurs actes: les gorilles au cinéma, les monstres étranges et difformes, les adolescents perturbés, les animaux agressifs et moisis, les extraterrestres poisseux...

Chaque section est présentée par un acteur ou par une personnalité de la télévision américaine sous forme de plusieurs sketches, souvent d'un goût douteux par ailleurs. Chaque personnalité nous présente sa passion pour le cinéma bis et les rebus de la planète Hollywood.
Par conséquent, It Came From Hollywood revisite le cinéma d'antan, et plus particulièrement le cinéma de science fiction et d'horreur des années 30, 50 et 60. En dehors de quelques exceptions, on trouve assez peu de longs-métrages des années 70.

D'ailleurs, au niveau de la distribution, on n'est pas surpris de retrouver Dan Aykroyd, véritable amoureux du cinéma bis, surtout lorsque celui-ci s'attaque à la science fiction et à la thématique de la bombe nucléaire. C'est par exemple le cas lorsque l'acteur évoque des perles telles que L'Homme qui rétrécit, le chef d'oeuvre de Jack Arnold.
Dans cette section, des films tels que Attack of the Puppet People et The Amazing Colossal Man sont également évoqués. Toutefois, il y a aussi des oublis. 

Dommage que le film n'évoque même pas le cas de Tarantula !, une autre production de science fiction réalisée également par Jack Arnold. Indéniablement, It Came From Hollywood cherche à nous épater en évoquant des films rares et/ou oubliés.
Comment ne pas évoquer le cas de King Kong Revient ou encore du Cerveau qui ne voulait pas Mourir ? Les quelques extraits présentés sont souvent hilarants. Clairement, les fans de nanars et du cinéma bis en auront pour leur argent.

Sur ce dernier point, It Came From Hollywood consacre carrément toute une section à Ed Wood, le célèbre réalisateur de Plan 9 from Outer Space. Le film Glen or Glenda est lui aussi évoqué. Finalement, on se demande un peu pourquoi chaque section est relayée par un sketch, tant cela n'apporte rien à cette pellicule riche en nanars et en films totalement improbables.
Enfin, comme je l'ai déjà souligné, certaines bisseries auraient largement mérité un petit extrait. Toutefois, impossible de tout évoquer sur une heure et 20 minutes de bobine. Reste un long-métrage attachant, assez vain en fin de compte.
Finalement, on se demande pourquoi Andrew Sol et Malcolm Leo n'ont pas choisi de réaliser un documentaire. De ce fait, pas de note pour ce film, qui ne fait que retranscrire une partie des plus grandes bouseries de toute l'histoire du cinéma hollywodien.