La petite étude du préservatif en 2014

Publié le 30 avril 2014 par Marietudors
Après quelques semaines d'absence, je reviens vers vous avec un cas sérieux : la capote. Depuis l'apparition du sida à la fin des années 70, les campagnes de prévention couplées aux nombreux décès ont éduqué toute une génération au port du préservatif. Seulement, aujourd'hui, ces campagnes passent inaperçues, les médias ne parlent plus dudit virus et l'objet de latex perd de sa popularité. Pourtant, le VIH existe toujours, avec tout ses petits copains infectieux moins-graves-mais-chiants-quand-même et je vous rappelle qu'à l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement efficace, aucun moyen de guérir du sida.
Il y a également une information qui a dû apaiser pas mal de gens : avoir un rapport sexuel avec une personne infectée représente un risque allant de 0,01 à 0,07% de transmission. Même s'il grimpe à 3% pour les rapports anaux, ce risque est faible et le scoop s'est vite répandu.
(Source : ministère de la Santé).
Un spot qui date de quelques années mais qui a re-buzzé il y a peu de temps : Pub - Aides Graffiti 
Blasée, désabusée et YOLOmindée, notre génération (je dis "notre" pour éviter d'employer cette lettre de l'alphabet) n'en a plus que faire de se protéger. En tout cas, c'est mon postulat de départ. J'ai donc sondé 362 personnes via un questionnaire Google diffusé sur Facebook. Les répondants n'étaient pas uniquement des amis puisque le questionnaire a surtout connu un succès auprès des membres du groupe Cinq U, très actif sur le sujet (de sondage pas de capote). Je voulais connaître leurs habitudes lors d'un rapport sexuel avec une personne dont ils ne connaissent pas le bilan MST. Le premier chiffre qui en ressort et que je souhaite partager avec vous : le port du préservatif est "Automatique" pour 64% des sondés. Dis comme ça, c'est pas mal, c'est plus de la moitié, mais quand on lit dans le sens inverse que 36% des gens ne se protègent pas systématiquement lors de rapports sexuels avec des inconnus, eh bien je trouve ça flippant.

Plus d'un tiers des répondants a entre 22 et 30 ans. Cette tranche d'âge représente donc la majorité et même si les écarts sont faibles, nous pouvons tout de même soulevé des tendances selon les âges. Tendances qui confirment mon postulat : plus on est jeune, moins on se protège. Ainsi, 100% des répondants de plus de 40 ans disent se protéger systématiquement. Du côté des 31-40 ans, ils sont 65% ; pour les 22-30 ans, le chiffre est à 64% et pour les 21 ans et moins, il tombe à 62%. Parmi cette dernière jeune tranche, ils sont 10% à en mettre "Parfois" et 4% n'en mettent "Jamais", le reste ayant répondu "Très Souvent". Toujours chez les 21 ans et moins, j'ai relevé une réponse inquiétante. À la question "Pour quelle raison n'en mettez-vous pas ?", une jeune fille a répondu "S'il ne le propose pas, je n'ose pas".
Les raisons, parlons-en. Pour 44% des personnes ne mettant pas de préservatif, la confiance est évoquée. J'avais bien précisé "lors d'un rapport avec une personne dont vous ne connaissez pas le bilan MST" mais ils n'ont peut-être pas bien lu. Je préfère le croire car sinon il faudra m'expliquer depuis quand la confiance se lit sur un téton. Outre ce résultat peut-être erroné, les termes "Oubli" et "Plaisir" obtiennent chacun un score de 14%, tandis que la "Flemme" est évoquée pour 12% des répondants. Enfin, 5% disent qu'ils n'en ont "Pas sous la main" au moment des faits. Une personne m'a écrit "Trop cher", une poignée d'autres accuse l'"Alcool" et cette jeune fille qui n'ose pas, la "Timidité".
Maintenant, jouons un peu. Qu'est ce qui vous étonne le plus :
- 32% des répondants ne se protégeant pas disent ne pas être angoissés le lendemain.
OU
- Cette vidéo (et plus particulièrement le retour du Gabber) ?
  GABBER BAND - WELDE PATRICK from PatrickWelde on Vimeo.
Non, plus sérieusement, je répète : 32% des répondants ne se protégeant pas disent ne pas être angoissés le lendemain. Et pour décortiquer ce chiffre : 20% font comme si de rien n'était et 12% s'en fichent, tout simplement. Ça c'est moche. Parce qu'encore, un oubli, ok, mais, là, ce détachement massif me surprend. Ça n'arrive qu'aux autres ? Comme les accidents de voiture, les avions détournés et les tsunamis oui. Sauf qu'à la différence de ces trois exemples, il est totalement possible d'éviter le Sida.
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Inception : un article dans l'article, je vous présente "5 bonnes raisons de mettre une capote" (en excluant le fait que l'on peut être infecté par le VIH parce que c'est bon on a compris).

5 bonnes raisons de mettre une capote

1. Avec ce réceptacle à semence, pas besoin de se vider (quand on est une fille) et moins de risques de salir les draps (pour les hommes, car oui, on sait que vous vous en souciez plus que nous) ;
2. Sans cette pause pipi, à vous le câlin immédiat, la clope délicieuse ou le rebelote langoureux (ou les trois) ;
3. Il paraît que la performance dure plus longtemps lorsque l'engin est comprimé (attention, pas trop longtemps non plus, merci) ;
4. Je sais que la mycose est à la mode et que vous maîtrisez déjà le remède contre l'infection urinaire mais FRANCHEMENT, même ces petites maladies banales et anodines devraient sortir de votre futur ;
5. Avec cette précaution, vous n'aurez plus à subir le TEST, plus à vous demander si on peut le faire maintenant ou s'il faut attendre deux mois, plus à vous faire des films catastrophes en attendant les résultats etc. etc.

Alors, convaincul ? 



Si vous aimez, aimez moi aussi là !
Détails à propos du sondage : 
- l'orientation sexuelle était demandée mais n'ayant que très peu de répondants homosexuels ou bisexuels, j'ai choisi de ne pas séparer les résultats ;- le lieu de résidence était demandé, Paris a été cité pour l'écrasante majorité, je n'ai pas séparé les réponses ;- 64% des répondants sont des répondantEs ;
- les résultats ont été décortiqués et analysés avec l'aide d'un expert en Business Intelligence.